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Le modèle CIPE et l’activisme transgenre

« La plupart des gens pensent que le contrôle mental est un processus ambiguë, mythique, qui ne peut pas être défini en termes concrets. En réalité, le contrôle mental se réfère à une panoplie de méthodes et techniques spécifiques, comme l’hypnose ou l’arrêt de pensées, qui influencent la manière dont une personne pense, se sent, et agis. »


Le modèle CIPE[1], dont j’ai traduit tout les points sur mon Instagram, est un modèle descriptif des méthodes utilisées par les cultes pour recruter et maintenir le contrôle sur ses membres. Il a été développé par Steven Hassan. CIPE est l’acronyme de Comportement, Information, Pensée, Émotions, les quatre éléments que contrôlent les cultes.

Sur internet, beaucoup de radfems parlent du mouvement transgenre comme d’un culte (l’expression « transcult » est beaucoup utilisée) pour souligner le côté abusif de son fonctionnement. Mais est-ce que cette appellation est juste ? C’est ce que j’aimerais analyser ici.

Mise au point

Il n’y a pas besoin de cocher toutes les cases de toutes les catégories du CIPE pour déterminer qu’un mouvement relève du culte. De plus, dans un mouvement aussi large que l’activisme trans, il est normal de retrouver certains aspects dans des communautés spécifiques et pas dans d’autres, surtout qu’il n’y a pas de « pouvoir centralisé » pyramidal qui dirige l’idéologie. Ainsi, il est possible que je ne coche pas certains points que d’autres personnes auraient cochés, basés sur l’expérience personnelle avec différentes communautés transgenres.

Comme le dit le créateur du modèle : « On détermine qu’il y a un contrôle mental destructif quand les effets généraux de ces quatre éléments promeuvent la dépendance et l’obéissance à un leader ou une cause ; il n’est pas nécessaire que chaque élément de la liste soit présent.[…] Le contrôle mental devient destructif quand il détruit les capacités d’une personne à penser et agir de manière indépendante.« 

Ensuite, j’aimerais faire un point sur ce qu’est un culte, car on m’a dit que la transidentité ne peut pas être un culte car ce n’est pas religieux et qu’il n’y a pas de leader. Un culte peut être lié à une idéologie ou à une cause ; même sans leader, s’il y a croyance, il peut y avoir un culte. D’où le besoin d’avoir ce modèle pour déterminer les mouvements qui peuvent être dangereux.

Pour la lisibilité de l’article, j’ai coloré en rouge chaque élément de chaque partie qui, selon moi, s’applique à l’idéologie trans, basé sur mes observations personnelles et sur des témoignages. Je développe ensuite chaque point pour clarifier ma position. J’invite très sérieusement chaque lectrice à me donner un retour sur cette classification, et à discuter de l’impacte de ce modèle.

Contrôle du Comportement

  • Promeut la dépendance et l’obéissance
  • Modifie le comportement avec des récompenses et des punitions
  • Dicte avec qui et où tu vis
  • Restreint ou contrôle la sexualité
  • Contrôle les vêtements et les coupes de cheveux
  • Régule quand et à quel point tu manges et bois
  • Te prive de sept à neuf heures de sommeil
  • Exploite financièrement les membres
  • Restreint les temps de repos et de détente
  • Oblige à obtenir une autorisations pour les décisions importantes

Promeut la dépendance et l’obéissance
Pour la dépendance, les trans et alliées doivent se référer à ce qui est en vogue en ce moment pour savoir ce qui est bien ou pas : l’obligation de ne rien relayer qui ait été « cancel », l’encouragement de s’entourer d’autres personnes queers, trans, etc. et à ne pas remettre en question la narration principale actuelle, à partager les cagnottes quand c’est demandé, etc. Il ne s’agit pas d’une dépendance matérielle mais intellectuelle et sociale, une dépendance aux avis et opinions des trans « influenceurs ». Pour l’obéissance, il s’agit d’obéir aux hommes transidentifiés du mouvement (les femmes trans) et de ne pas les remettre en question.
Voir mon article sur la misogynie dans les espaces trans.

Modifie le comportement avec des récompenses et des punitions
Les récompenses et punitions sont d’ordre social. Les gens qui mettent leurs pronoms en bio sur les réseaux sociaux, qui utilisent le hashtag « trans women are women », qui assurent ne pas soutenir les TERFs se voient approuvés socialement et récompensés, comme l’autrice du livre « Moi, les hommes, je les déteste » qui a tweeté ne pas soutenir Marguerite Stern et s’en est vu félicitée. A l’inverse, critiquer la transidentité est synonyme de harcèlement, de violences, d’être « cancel », même pour des militantes qui ont passé leur vie à se battre pour les droits des femmes. En France, c’est ce qui est arrivé à Marguerite Stern. En Grande-Bretagne, c’est JK Rowling qui s’est faite cancel. Aux US, la militante Buck Angel (un homme trans) se fait taxer de transphobe pour souligné l’importance du sexe biologique malgré ses années d’activisme en faveur des personnes trans.

Restreint ou contrôle la sexualité
Ce point me semble évident. Selon l’idéologie trans, l’orientation sexuelle est basée sur le genre et non le sexe ; il n’existe pas de raison valable de refuser une relation avec une personne trans. Les homosexuel-les doivent coucher avec le sexe opposé au nom de la validation des identités, sous peine d’être transphobes. N’être attiré que par un sexe/genre est régressif et nécessite un examen des raisons. « Je suis attiré par les gens, pas par des parties génitales ». Il existe des termes pour parler du phénomène des homosexuel-les qui refusent de valider les identités trans par le sexe : plafond de coton pour les lesbiennes et plafond jockstrap pour les gays.
Voir mon article sur le plafond de coton.

Contrôle les vêtements et les coupes de cheveux
J’ai hésité à cocher ce point car il me semble ridicule, mais force est de constater qu’il existe un « style queer ». Les trans ne contrôlent pas à proprement parler les vêtements mais les membres sont quand même encouragés à « sortir de la norme » à l’aide de leur style vestimentaire, de tatouages et piercings, de couleurs de cheveux, etc. Les « normies » sont moins bien considérés, car iels « conforment ». Être Q*eer est très lié au style, qui doit refléter une résistance à la norme. Je n’ai jamais vu personne être rejeté pour être habillé normalement, mais la culture de l’idéologie trans associe énormément un style décalé à la validité d’une identité Q*eer, surtout chez les jeunes. A voues de voir si vous cocherez cette case ou non, basé sur votre expérience.

Exploite financièrement les membres
Voir toutes les cagnottes pour des chirurgies esthétiques maquillées comme des « opérations nécessaires » à la survie de la personne. Les allié-es sont supposés donner leur argent pour permettre aux personnes trans d’accéder à leurs chirurgies, alors même que ces chirurgies n’améliorent pas la santé mentale même après plusieurs années. Cet argent est donné « librement » mais les menaces de suicide et les incitations à être un « bon allié » me font penser que cela rentre dans la case de l’exploitation.

Contrôle de l’Information

  • Restreint et déforme volontairement l’information
  • Interdit de parler à d’anciens membres et à des critiques du culte
  • Décourage l’accès aux sources d’informations extérieures au culte
  • Divise l’information en doctrine du Membre vs Non-Membre
  • Utilisation généralisée et importante de propagande
  • Utilise les informations confessées contre toi
  • Utilise du gaslighting pour te faire douter de ta mémoire
  • T’oblige à reporter des pensées, sentiments et activités à un supérieur
  • T’encourage à espionner et reporter les « mauvais comportements » des autres

Restreint et déforme volontairement l’information
Qui est une manière élaborée de parler de mensonges. Exemples, « les bloqueurs de puberté sont complètement réversibles (faux) », « un gynécologue ne saurait pas différencier un néo-vagin d’un vagin (faux) », « le sexe n’a jamais été binaire et l’existence des intersexes le prouve (faux) ». Ces informations sont volontairement déformées par les activistes transgenres malgré les études qui prouvent l’inverse dans le but d’avancer un agenda militant. Les exemples sont multiples pour cette catégorie.

Interdit de parler à d’anciens membres et à des critiques du culte
Cela se traduit par l’invisibilisation des personnes détransitionnées et par l’effacement du discours féministe radical et matérialiste. Sur Tumblr il existe des listes de TERFs à bloquer, un homme trans-identifié à créé une extension chrome qui affiche les discours pro-trans en vert et les discours radfems en rouge, l’idée selon laquelle lire des textes radfem peut laver le cerveau et changer la personne en transphobe… Plus grave, la censure des études universitaire qui ne vont pas dans le sens de l’idéologie transgenre. Des professeurs ont été virés pour leur vision radicale matérialiste, et les étudiants dans ces domaines ont beaucoup de mal à trouver des financements pour leurs recherches. Les universités censurent les travaux qui prouvent que la transition n’améliore pas la qualité de vie, que les jeunes trans sont le plus souvent homosexuel-les, etc.

Décourage l’accès aux sources d’informations extérieures au culte
Il n’existe pas réellement de sources d’informations crées par l’idéologie transgenre, mais les membres sont découragés de se référer aux sources des radfems car elles seraient biaisées. J’ai personnellement eu affaire à ce phénomène : la justesse d’une étude est jugée sur qui la partage, et non sur la technique utilisée pour la réaliser. Les études financées par des groupes LGBT, pro-trans, etc. sont diffusées en masse sans remise en question, et considérées comme plus juste que les autres. Les sources comme Pink News, qui est un média pro-trans, ne sont pas remises en question malgré leur ligne éditoriale biaisée.

Divise l’information en doctrine du Membre vs Non-Membre
L’idée selon laquelle les radfems, les détrans, les critiques du genre sont des intolérants qui veulent la mort des trans à tout prix. Le fait que le discours adverse est diabolisé et modifié pour paraître faux, illogique et agressif, en opposition totale avec les informations relayées au sein des organisations LGBT.

Utilisation généralisée et importante de propagande
On touche à un sujet très large. Le thème de la propagande trans est très controversé mais il est indéniable que même dans les premières années, il y a eu une forte propagande en faveur des trans, propagande diffusée y compris par l’armée américaine notamment. Ce n’est pas pour rien que les trans ont obtenu en quelques années ce que les femmes et les gays ont mit des décennies à obtenir. De nos jours la propagande prends la forme de séries pro-trans sur Netflix, dans lesquelles on voit des enfants trans et des hommes gays qui couchent avec des femmes trans-identifiées. Je rappelle qu’un des actionnaire de Netflix est une société qui produit et vend du Lupron, un des bloqueurs de puberté les plus utilisés. Donc oui, il s’agit bien de propagande, et je pense qu’on en voit à peine le bout du nez.
Voir la chaîne youtube de « The Deprogrammer [2] » (en anglais)

Utilise du gaslighting pour te faire douter de ta mémoire
Les affirmations comme « Le plafond de coton n’a pas été inventé par les trans mais par des TERFs pour diaboliser les femmes trans ! » ou « Il n’a jamais fallu de dysphorie pour être trans et si tu détransitionne tu n’as jamais été trans ! » rentrent dans cette catégorie. Il s’agit de nier des faits vérifiable pour faire douter les gens de l’existence de ces faits. De nombreuses personnes détrans se voient dire qu’elles n’ont jamais été dysphoriques, jamais trans, etc. Les radfems passent leur temps à vérifier des faits pour cette raison.

T’encourage à espionner et reporter les « mauvais comportements » des autres
Sur Tumblr, il s’agit du fameux « OP is a Terf ! » qui peut se traduire par « La personne qui a écrit ce post est une Terf ! ». Les femmes qui se trompent ou disent quelque chose de controversé sont affichées et doivent faire des excuses publiques, que ce soit pour avoir dit que les lesbiennes n’aiment pas les pénis ou autre chose. Reporter un mauvais comportement est encouragé pour « protéger la communauté ». Sur Instagram, il est de bon goût de faire des story sur les gens problématiques pour les afficher et signaler qu’on est pas comme eux.

Contrôle de la Pensée

  • Instille une pensée binaire (Eux vs Nous, Bon vs Mal, etc)
  • Te fais changer d’identité, possiblement même le nom
  • Utilise un langage chargé et cliché pour empêcher la pensée complexe
  • Induit des états hypnotiques et des transes pour endoctriner
  • Apprends des techniques de blocage de la pensée pour empêcher la pensée critique
  • Ne permet que des pensées positives
  • Utilise des transes, méditations, chants, prières excessives pour bloquer les pensées
  • Rejette la pensée critique, l’analyse rationnelle, et le doute

Instille une pensée binaire (Eux vs Nous, Bon vs Mal, etc)
Les trans se revendiquent d’être contre la binarité, mais la réalité est toute autre. Leur dichotomie est entre Trans et Cis, les trans étant les gentils, et les cis les méchants. Il y a une diabolisation des gens qui ne sont pas LGBT, ce qui encourage à se créer tout un panel d’oppression pour ne pas se retrouver dans le collimateur. Il y a aussi la diabolisation de toute personne qui critique l’idéologie actuelle, que cette personne soit trans, experte de son sujet ou juste une femme qui parle de son expérience. Il n’y a pas de nuance. Les gens sont soit pour les trans et ne posent jamais de question, soit transphobes.

Te fais changer d’identité, possiblement même de nom
Besoin de préciser ? L’idéologie trans est très liée au transhumanisme, qui vise à « améliorer » les humains et transcender la biologie. Être trans, c’est abandonner son « ancienne identité » pour en choisir une autre qui convient mieux, et souvent en changer régulièrement pour trouver ce qui colle parfaitement. Il est interdit de mentionner le nom de la personne (deadname), de l’appeler par ce qu’elle est vraiment (mégenrage), et beaucoup de personnes détrans parlent d’une interdiction de regarder en arrière. Au point que beaucoup ne voient plus d’autre choix que de continuer la transition. Utiliser les dénominateurs de l’ancienne identité est perçu comme de la haine, comme une « violence littérale ».

Utilise un langage chargé et cliché pour empêcher la pensée complexe
Le concept selon lequel chaque personne qui critique l’idéologie actuelle veut tuer des personnes trans ou se réjouit de les voir mourir, que critiquer = vouloir du mal, même non intentionnellement. Critiquer l’idée selon laquelle un homme qui dit être une femme est réellement et matériellement une femme c’est tuer des femmes trans, utiliser les mauvais pronoms est de la violence, prononcer le deadname c’est une preuve qu’on aime pas vraiment la personne, etc.

Induit des états hypnotiques et des transes pour endoctriner
C’est sans doute un cas « isolé », mais je me doit de noter ici l’existence de la pornographie hypnotique. Oui, vous avez bien lu. Beaucoup de personnes trans (surtout les hommes) disent avoir découvert leur identité grâce à la pornographie, et notamment la catégorie « sissification », que je vous recommande de ne PAS aller chercher sur internet, et qui consiste à féminiser et baiser de force un homme. Par féminisation, on entends ici le port de vêtements dégradants (soubrette, lingerie sexy), l’obligation de se comporter de manière dégradante (être attaché, marcher à quatre pattes…), et des actes de pénétration de l’homme féminisé. Cette pornographie existe en format hypnotique, et le créateur même du modèle CIPE en a parlé dans un thread Twitter comme d’un outil de contrôle mental extrêmement puissant, n’ayant rien à envier aux techniques de la CIA.

Apprends des techniques de blocage de la pensée pour empêcher la pensée critique
Le plus évident est le mantra « les femmes trans sont des femmes », répété en boucle sans réflexion à côté de « les droits trans sont des droits humains », « les vies des trans sont importantes », « le futur est trans », etc. Il s’agit tout simplement de réponses automatiques à des questionnements qui n’ont pas lieu d’être posés, pour éviter à la personne d’avoir à créer une vraie réflexion. Aussi, les « techniques » pour ne pas se tromper de pronoms partagées sur les réseaux sociaux, qui consistent à dire mentalement cinq phrases positives sur une personne en utilisant les bons pronoms dès qu’on se trompe pour reprogrammer le cerveau à ne pas se « tromper ». Je parlerai plus en longueur des pronoms dans un autre article. Ces techniques de répétition bloquent la pensée critique en la remplaçant par une pensée positive qui permet de se sentir mieux et d’effacer le doute et le malaise.

Ne permet que des pensées positives
Dans l’idéologie trans, il est interdit de mentionner les sujets qui fâchent. On ne parle pas du taux de prisonniers trans qui sont des abuseurs sexuels, on ne parle pas des meurtres commis par les hommes trans-identifiés, on ne parle pas des dommages de la chirurgie et de ses risques, ni de l’effacement des femmes (trans-identifiées ou pas), etc. Il est interdit de mégenrer un homme trans-identifié même s’il a commis des meurtres et des viols, et le mégenrer est d’ailleurs pire que les crimes qu’il a commis. Chacun est libre de bloquer toute parole qui l’affecte négativement, d’empêcher les autres de s’exprimer sur ces sujets, de censurer les informations qui ne lui plaisent pas. Aussi, le concept selon « chaque identité est valide, nous sommes tou.x.te.s légitimes » qui consiste à « valider » les sentiments de chacun sans aucune analyse critique.

Rejette la pensée critique, l’analyse rationnelle, et le doute
Les trans n’offrent jamais de réponses claires aux questions qu’on leur pose, ou alors des réponses toutes faites qui relèvent plus du mantra que de la réponse. Lorsqu’ils ne peuvent plus répondre, ils demandent aux gens de s’éduquer sur le sujet au lieu de poser des questions qui leur font du mal, se positionnant en victimes et empêchant la pensée critique. L’analyse rationnelle est empêchée par les accusations d’être une TERF, une transphobe, même quand la personne est sincère et pas du tout haineuse. Les argumentaires construits par les radfems sont taxés de haineux et les gens sont encouragés à ne pas lire pour se préserver (exemple parfait avec l’essai « Terf Wars » de JK Rowling). Il n’est pas non plus permis de douter de sa propre identité : sur de nombreux site, il est indiqué que « si vous vous demandez si vous êtes trans, c’est que vous l’êtes probablement ! ». Il n’est pas possible d’attendre, de se remettre en question. Beaucoup de personnes trans témoignent d’avoir reçu leurs prescriptions d’hormones après seulement un ou deux rendez-vous dans des cliniques spécialisées du genre.

Contrôle Émotionnel

  • Instille une peur irrationnelle de questionner ou quitter le groupe
  • Marque certaines émotions comme mauvaises, négatives, etc
  • Apprends des techniques d’arrêt des émotions pour empêcher la colère
  • Promeut des sentiments de honte, de dévalorisation et de nullité
  • Te couvre d’amour et d’attention
  • Menace tes amis et ta famille
  • T’évites si tu désobéis ou arrête de croire
  • Apprends qu’il n’y a pas de bonheur et de joie hors du groupe

Instille une peur irrationnelle de questionner ou quitter le groupe
Les personnes détrans sont rejetées de la communauté, parfois discrètement, parfois violemment. Récemment j’ai vu un post facebook d’un groupe trans qui appelle à ignorer les détrans et affirme que ce sont des menteurs transphobes qu’il ne faut surtout pas écouter. On peut aussi voir l’agressivité avec laquelle les gens qui critiquent l’idéologie sont associés à des personnes horribles qui détestent les trans, et qu’être d’accord avec eux c’est encourager leur haine. Les radfems sont vivement critiquées, voir insultées et harcelées.

Promeut des sentiments de honte, de dévalorisation et de nullité
Surtout pour les femmes trans-identifiées et les allié-es. Dans les groupes LGBT, le discours est que les hommes trans-identifiés sont la population la plus opprimée (du monde !), qu’ils sont opprimés par les femmes et les femmes trans-identifiées, que les femmes doivent s’adapter à leurs exigence sur l’inclusivité et le langage, etc. Les féministes doivent centrer les hommes trans-identifiés dans leur féminisme pour être de bonnes féministes inclusives, au risque d’être rejetées et traitées de TERFs. Le mouvement déshumanise les femmes et invisibilise notre anatomie en refusant d’en parler, et se moque de la femellité. J’ai quelques exemples d’hommes trans-identifiés qui disent que les vagins puent et sont nuls, que les femmes post-partum sont moches et sales, etc.
Voir mon article sur la misogynie dans les espaces trans.

Te couvre d’amour et d’attention
Les jeunes qui transitionnent ou font un « coming out » trans voient leur popularité augmenter, ainsi que l’attention que leur portent les adultes. Ce phénomène a été étudié aux US, car certains enseignants s’inquiétaient du phénomène de contagion qui pousse les jeunes à s’identifier trans pour recevoir de l’attention. Quand un jeune est trans, l’école change typiquement ses règles pour s’adapter à lui, et ce phénomène rends la transition irrésistible aux yeux de certains jeunes. Signaler les comportements déviants et conformer aux attentes du mouvement donne généralement accès à des félicitations et à un sentiment d’acceptation profond sur les réseaux sociaux. Dans les associations, les groupes sont présentés comme des endroits sûrs, de soutien, de respect de l’identité. Il y a une idée de « famille choisie » dans les espaces Q*eers qui est acceptante et bienveillante.

Menace tes amis et ta famille
En Australie, les parents qui n’affirment pas la transition de leur enfant peuvent se voir retirer la garde. C’est arrivé à une famille dont la fille pensait être un garçon. Ils ont été obligés de valider la transition de leur enfant au risque de la perdre. Cette histoire a été très médiatisée. Les personnalités qui parlent mal de l’activisme trans peuvent voir leur famille réellement menacée (le lieu de travail de la femme de Graham Linehan a été révélé après qu’il ait critiqué la mouvance trans en Grande-Bretagne). Récemment un maire d’une ville américaine a vu son domicile être vandalisé pour avoir dit que si une personne a un pénis, cette personne est un homme. Je ne sais pas si ça rentre dans « famille et amis », mais techniquement toute la famille de cet homme vivait avec lui, donc je le compte, car ils ont été impactés.

T’évites si tu désobéis ou arrête de croire
Évitement littéral de celles et ceux qui détransitionnent, émettent des doutes, posent une critique, postent quelque chose de non approuvé. Une femme détransitionnée (@detrans_ellie) a posté sur Instagram[3] les réponses de groupes LGBT à sa proposition de discussion sur la détransition ; les deux assos contactées ont refusé par peur que son discours soit récupéré par des TERFs, et parce qu’elle est suivie sur les réseaux sociaux par des radfems.

Apprends qu’il n’y a pas de bonheur et de joie hors du groupe
L’idée que sans transition les jeunes vont se suicider, que les chirurgies sauvent des vies et mettent fin à la dysphorie, que transitionner peut soigner la dépression d’une personne trans, que seules les personnes trans t’accepteront pour ce que tu es vraiment, etc. Tout ceci vise à éloigner la personne de sa famille et ses amis si ceux-ci ne conforment pas à l’idéologie trans.

Conclusion

L’idéologie transgenre a beaucoup d’aspect d’un culte, les plus évident étant l’isolation des membres par des techniques de punition sociale, et la diabolisation des critiques de l’idéologie. Mais comme je l’ai écrit, on ne peut pas non plus oublier l’existence de la propagande médiatique et le fait que des éléments qui relèvent de la croyance (identité de genre) sont inculqués dans les écoles en France (lois 2016).

Les témoignages des personnes détrans sont également révélateurs : beaucoup ont perdu tout leurs amis queers et se retrouvent seules, elles voient leurs expériences être niées et reléguées au rang de petite erreur qui ne serait pas arrivée si elles avaient été plus malines.

Le fait que des experts du culte s’intéressent au mouvement et que des survivantes de culte divers devenues radfems reconnaissent certains aspects dans l’idéologie trans est un avertissement à ne pas négliger.

Dites-moi ce que vous pensez de cette analyse dans les commentaires, et n’hésitez pas à partager des expériences personnelles si vous avez fréquenté des clubs LGBT et que vous reconnaissez certains aspects.

Sources externes :
(1) Steven Hassan’s BITE Model of Authoritarian Control
(2) The Deprogrammer sur Youtube
(3) La détransition : Les bons arguments à avoir pour esquiver le sujet par @detrans_ellie sur Instagram

[kofi]

CC BY-NC-SA 4.0

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