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La misogynie vécue par les hommes trans dans le mouvement transgenre

9 manières dont le mouvement trans exécute de la misogynie envers les hommes trans (female to male) – de l’expérience d’un homme trans.
twamsmahogany


1- Faire taire les hommes trans qui parlent de leur anatomie et de leur dysphorie

Comme quand les femmes trans (male to female) font taire les hommes trans qui se plaignent de leurs règles en disant que ça les rends dysphoriques ou que les hommes trans n’apprécient pas ce qu’ils ont ; ça ne marche que dans ce sens.
Je n’ai jamais vu un homme trans crier sur une femme trans qui se plaint d’avoir des érections aléatoires par exemple en lui disant qu’elle devrait apprécier ce qu’elle a et arrêter d’en parler de cette manière.

2- Parler à la place des hommes trans sur des problèmes liés à leur biologie et leur socialisation

Et dans des formes extrêmes, leur refuser complètement une voix sur ces problèmes.
Dire aux hommes trans qu’ils ne savent pas ce que c’est d’être socialisé en tant que fille ou traité comme une fille et leur dire de se taire sur ce sujet, souvent en leur disant simultanément qu’ils ne savent pas non plus ce que c’est de vivre comme un homme/d’être un homme ne conformant pas au genre, empêchant les hommes trans de participer aux discussions à propos du féminisme, de la misogynie, de l’avortement et du viol.

3- Dévictimiser les hommes trans

En étant misogyne envers eux (en les portrayant comme des salopes hystériques ou en se moquant de leur anatomie, par exemple), ou transphobe envers eux (les traiter de micro bites, de cuntboy, de faux hommes), et le justifier en disant qu’ils sont des hommes et donc qu’ils ne peuvent pas être des victimes ou qu’ils méritent ce harcèlement. C’est aussi présenté comme « se plaindre des hommes » mais en ne parlant que des hommes trans et jamais des hommes cis.

4- Effacer l’oppression des hommes trans

Un élément est le fait de dire que les hommes trans ne devraient pas réclamer l’insulte « tranny » malgré le fait que ce mot les cible tout autant que les autres personnes trans, ou en remplaçant la « transphobie » avec la « transmisogynie » dans les débats généraux. Cette manière de faire efface les hommes trans comme cible de la transphobie dans le but de les placer encore plus comme oppresseurs des femmes trans.

5- Limiter la manière et la liberté des hommes trans à décrire leur oppression, pour servir les femmes trans

Les intérêts des femmes trans sont toujours priorisés ; c’est toujours « les hommes trans ne devraient pas dire qu’ils ont été socialisés en tant que femelles parce que ça implique que les femmes trans ont une socialisation de mâle », jamais « les femmes trans ne devraient pas dire qu’elles ont été socialisées comme des femelles parce que ça efface le trauma des hommes trans avec la misogynie ».

6- Rabaissement constant des hommes trans qui osent parler de ces choses, et rabaissement des hommes trans pour leur faire prendre un rôle soumis dans l’activisme

Les hommes trans se voient constamment rappeler qu’ils sont potentiellement des prédateurs, des potentiels violeurs, juste comme les hommes cis, etc, et c’est appliqué deux fois plus aux hommes trans qui ne sont pas d’accord ou qui répondent aux femmes trans. La rhétorique est toujours qu’ils sont oppresseurs des mâles transidentifiés et qu’ils les victimisent encore plus en « n’écoutant pas les femmes trans ».

7- Biais dans le jugement du pouvoir et de la position sociale des hommes trans et diffusion de désinformation sur ce sujet

D’une telle manière que les hommes trans se voient constamment dire que les femmes trans sont sexuellement agressées et violées plus souvent, qu’elles gagnent moins, etc. malgré le fait que les statistiques prouvent que ce n’est pas le cas. Mentionner ces statistiques résulte en : voir le point 6. Dans les endroits avec un nombre égal d’hommes trans et de femmes trans en position de pouvoir (rare), les femmes trans vont typiquement continuer à affirmer qu’il y a plus d’hommes trans en position de pouvoir et que leur pouvoir est plus grand.

8- Monter les hommes trans les uns contre les autres

Exhortant les hommes trans à « défendre les femmes trans » contre les hommes trans qui ne pensent pas comme les autres. Demander que les hommes trans qui parlent soient ostracisés, même de leurs propres cercles.

9- Saper la solidarité que les hommes trans peuvent trouver avec les lesbiennes, les femmes qui ne conforment pas au genre ou n’importe quel autre groupe de femmes

Ceci peut prendre la forme d’expliquer aux butches avec qui elles devraient et avec qui elles ne devraient pas avoir de solidarité, se plaindre de la « solidarité AFAB », ou argumenter que les « personnes AFAB » n’ont aucune d’expérience en commun.

Conclusion

Ce sont mes expériences après 8 ans passés à être entouré d’autres personnes trans. J’ai rencontré des femmes trans cool, mais je dois admettre que ces choses sont, malheureusement, une tendance. Pour clarifier, je ne crois pas à une conspiration de la part des hommes transidentifiés, ou à un agenda caché. Je crois au fait que les personnes mâles restent entre eux et s’entraident contre les personnes femelles à cause de la misogynie, et au fait qu’ils agissent sur leur socialisation la plupart du temps, ce qui résulte en des dynamiques patriarcales mais avec les pronoms opposés.

Source externe :
Post Tumblr de twamsmahogany

[kofi]

CC BY-NC-SA 4.0

Une réponse sur « La misogynie vécue par les hommes trans dans le mouvement transgenre »

Ces phallo-supremacistes ont carrement elaboré toute une théorie fondée sur le concept masculiniste de  »privilège TME » (tme= transmisogyny-exempt, exempté de la transmisogynie en français) afin de faciliter la silenciation des femelles, accroître le contrôle sur elles et renforcer leur solidarité politique mâle. C’est un acronyme qui en théorie, d’après les dires des mtfs, inclut toutes les personnes qui ne sont pas des  »femmes trans » ou  »transfems », mais qui en pratique, dans l’usage commun parmi les TRAS, veut dire  »personne née de sexe féminin ». Le mot se réfère donc à un soit disant privilège que les personnes femelles (trans comme  »cis ») posséderaient en raison de leur sexe. Cette idée est utilisée pour affirmer que les  »TMEs » (les femelles) constituent donc bel et bien une classe dominante qui opprime les mâles transidentifiés. Ils ont réinventé le concept incel de  »privilège féminin » mais en le déguisant avec un constume trans/queer pour éviter que leur masculinisme à peine voilé génère du backlash chez les feministes. C’est un développement intéressant à constater et absolument prévisible leur part. Les rares moments où les TRAs admettent l’importance sociale et politique du sexe de naissance, où ils autorisent enfin une conscience de sexe, c’est n’est pas pour admettre l’existence du privilège et du pouvoir mâle dont les TIMs en tirent bénéfice, mais bien seulement pour présenter les personnes de sexe féminin comme une classe privilégiée qui les dominent. La cecité de sexe comme la conscience de sexe sont sélectivement mobilisées pour servir uniquement les intérêts des TIMs, pas ceux des FtMs.

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