Questions fréquentes

Vous vous posez des questions sur la raison d’être de ce blog, sur ce qu’est le féminisme dit « radical », si l’autrice déteste les hommes ? Vous êtes au bon endroit.

Pour qui est ce blog ?

Ce blog est dédié à toute personne, mais en priorité les femmes, qui se posent des questions sur le sexe, le genre, le féminisme, l’homosexualité, la transidentité. Il est destiné à celles qui veulent des affirmations sourcées, de l’esprit critique et un média indépendant. Si vous voulez un point de vue alternatif à ce qui est majoritairement partagé dans les médias, vous êtes au bon endroit !

Pourquoi avoir décidé de créer ce blog ?

J’explique dans les détails mes raison sur ma page « pourquoi ce site ?« , mais la raison est globalement une frustration face à un point de vue unique. La gauche LGBT+ partage des théories auxquelles tout le monde n’adhère pas sans qu’il y ait forcément de haine derrière. Je voulais montrer un autre point de vue et le partager en français, parce qu’une majorité du contenu féministe radical en ligne est anglophone.

Quel est l’objectif du féminisme radical ?

Le féminisme radical est un mouvement social collectif dont le but est d’éradiquer la hiérarchie entre les hommes et les femmes, mais aussi de créer une société respectueuse des femmes. Notre objectif est l’élimination des violences envers les femmes à tous les niveaux, la protection des femmes et le respect de leurs droits, notamment reproductifs.

Quelles sont les idées principales du féminisme radical ?

Le féminisme radical est contre l’industrie de la prostitution, qui est de l’abus sexuel rémunéré. Nous sommes contre le porno pour les mêmes raisons. Nous considérons la GPA comme de l’exploitation reproductive et comme de la marchandisation d’enfants. Nous luttons pour la libération de toutes les femmes des violences qu’elles subissent de la part des hommes en raison de leur sexe. Nous voulons abolir le genre, l’industrie de la jeunesse et de la beauté, bref nous remettons en question toutes les pratiques et institutions qui profitent des femmes, les exploitent ou les violentent.

Pourquoi « radical », d’ailleurs ?

Le mot « radical » n’est pas utilisé ici dans son sens le plus commun, mais dans le sens de sa racine lexicale. Le terme désigne à la base la racine, comme c’est le cas du terme « radical » en vocabulaire par exemple. Il représente la volonté non pas de permettre une égalité des chances dans un monde injuste mais une remise en question globale du fonctionnement de la société.

Quelles sont les revendications du féminisme radical ?

Abolition de la prostitution et de la pornographie via le Modèle Nordique, qui pénalise les clients/proxénètes mais protège les prostituées. Pénalisation des agresseurs et des violeurs. Reconnaissance de la plus grande charge reproductive inhérente aux femmes. Possibilité d’être servie, soignée et accompagnée par des femmes pour celles qui le souhaitent. Il y a beaucoup d’autres choses, chaque féministe a ses sujets de prédilection.

Quelle place pour les hommes au sein du féminisme ?

Les hommes ne sont pas le sujet du féminisme. Ils peuvent être des alliés en aidant les féministes, en changeant leur comportement et en éduquant les autres hommes. Mais ils ne peuvent pas être au centre des questions féministes, sinon il ne s’agit plus de féminisme. Cela ne devrait pas empêcher les hommes de créer leurs propres mouvements contre la prostitution, les normes de genre ou le sexisme si c’est ce qu’ils souhaitent, mais les féministes n’ont pas à régler leurs problèmes ou à leur faire une place dans ce qui est un mouvement pour les femmes.

C’est quoi le genre et la théorie du genre ?

Le genre a plusieurs définitions. Sur ce blog, quand je parle du genre je parle des rôles sociaux apposés au sexe et qui déterminent les codes et les normes pour chaque sexe. Il s’agit d’un outil d’oppression dont la forme varie en fonction de l’époque, la culture et la société, mais le fond reste toujours le même. La théorie du genre est l’idée selon laquelle le genre serait un élément inné de l’être humain plutôt qu’un élément social, ce qui relève de l’essentialisme.

Qu’est-ce que la critique du genre ?

La critique du genre consiste à critiquer l’association faite entre certains traits et le sexe d’une personne. Cela consiste aussi à critiquer cette association comme naturelle, car elle ne l’est pas. C’est considérer que les femmes ne naissent pas avec un goût pour le rose et un instinct maternel, et qu’interdire certaines choses en fonction de ces traits innés supposés ne devrait pas être possible ni acceptable. Critiquer le genre revient à critiquer les normes sociales de féminité et de masculinité.

Pourquoi être critique du genre ?

Le genre est un outil d’oppression des femmes, ce n’est ni quelque chose d’inné et naturel, ni quelque chose de neutre avec lequel expérimenter. C’est le genre qui fait qu’on attend des femmes qu’elles altèrent leur apparence naturelle pour rentrer dans des normes, qui fait que notre douleur est moins considérée et prise en charge, qui nous pousse vers des altérations corporelles dangereuses et qui fait que les bébés filles sont plus souvent avortées que les garçons à cause de la manière dont leur sexe est perçu socialement. Critiquer le genre, c’est critiquer la normalisation sociale de l’infériorité des femmes.

Est-ce que vous êtes contre les personnes trans ?

Absolument pas. C’est un mythe commun parce que les personnes trans considèrent le genre comme inné, ou en partie inné. Comme les féministes radicales luttent pour l’abolition du genre, elles critiquent les positions des personnes trans qui reviennent à naturaliser le genre. Ces dernières années, cette opposition s’est intensifiée et cristallisée dans des débats toxiques et sans réel échange, avec des cas de violence avérés ainsi que du harcèlement. En réalité les féministes ne souhaitent pas la discrimination des personnes trans. Comme expliqué dans cet article, nous soutenons leurs droits fondamentaux mais posons une limite afin que nos propres droits soient respectés.

C’est quoi une « Terf » ?

L’acronyme TERF signifie « Féministe Radicale Excluant les Trans » et a été à la base créé pour faire une différence entre les féministes qui incluaient les hommes trans-identifiés (« femmes trans ») dans leurs espaces et celles qui ne le faisaient pas. Depuis l’acronyme a dérivé et est être qualifiée de Terf est une accusation grave de discrimination et haine envers les personnes trans. C’est un terme utilisé presque exclusivement envers les femmes et qui clos tout débat. L’autrice de ce blog réfute les accusations qu’impliquent ce terme car elle ne déteste pas les personnes trans et ne veut pas les exclure de la société.

Est-ce que vous êtes de droite ou alliées à la droite ?

Pas du tout. Le féminisme radical est historiquement positionné fortement à gauche et c’est toujours le cas aujourd’hui. La droite et les positions féministes sont tout simplement incompatible sur de très nombreux points. Les rares objectifs communs le sont pour des raisons radicalement opposées et les féministes radicales ne s’allient pas à la droite car elle constitue la base de l’oppression misogyne dans nos sociétés. C’est une accusation courante mais infondée, car les femmes de droite ou alliée à la droite qui se disent féministes radicales ne sont pas acceptées par les activistes féministes qui forment le mouvement. Elles n’ont de féministe que le nom.

Ainsi, si nous voulons éradiquer la pornographie c’est parce qu’il s’agit d’une industrie prédatrice qui profite des femmes traumatisées et qui encourage une culture du viol et de la violence sexuelle. La droite souhaite l’interdire publiquement et la condamner pour des raisons morales mais sans arrêter d’en consommer, et blâme les femmes plutôt que les proxénètes.

CC BY-NC-SA 4.0