Plafond de verre : Barrière sociale ou professionnelle implicite, empêchant l’ascension d’une personne, d’un groupe.
Le plafond de coton (cotton ceiling en anglais), c’est quoi ? Il s’agit d’une expression inventée par un homme trans-identifié et star du porno, Drew DeVeaux. L’expression se réfère aux culottes des lesbiennes, et est une référence à l’expression « plafond de verre ».
Création
Drew DeVeaux est un homme trans-identifié qui travaille dans l’industrie pornographique. Il a créé le terme plafond de coton en référence au plafond de verre. Le plafond de verre est un élément empêchant les femmes d’avancer dans leurs professions après avoir atteint un certain point. Sauf que dans ce cas, le plafond qui doit être dépassé et détruit, c’est le sous-vêtement des femmes…
Drew DeVeaux décrit le plafond de coton comme un mouvement global pour permettre aux gens d’avoir des relations sexuelles. Il parle du concept comme quelque chose de large, qui s’applique aux minorités ethniques et aux personne handicapées, dont les corps « sont vus comme non désirables, non baisable, et impossibles à aimer« [1].
Le coton représente le fond de la culotte, et signifie le sexe. Drew DeVeaux a créé un workshop sur le sujet, qui parlait de « faire tomber les barrières de l’exclusion sexuelle », entre autre. Cet atelier n’était ouvert qu’aux hommes, trans-identifiés ou non.
Un concept misogyne
Le terme a été inventé spécifiquement pour se référer à une catégorie de lesbiennes : celles qui soutiennent les hommes trans-identifiés politiquement, respectent leur pronoms, les voient comme des femmes, mais refusent d’avoir des relations sexuelles avec eux.
L’idée que le soutien aux femmes trans passe par le lit est un concept dont qui relève de la culture du viol, mais cette expression révèle un état d’esprit spécifiquement destructeur. L’idée qu’une femme, sexuellement attirée uniquement par d’autres femme, doive accepter un corps mâle dans son lit pour être une vraie alliée à leur cause, est extrêmement destructive et coercitive. Cela profite de la solidarité qui unifie les lesbiennes et les hommes gays dans leur combat.
Culture du viol
Bien sûr, en plus de renvoyer à une misogynie crasse et une homophobie basique (les hommes ont toujours voulu entrer dans le lit des lesbiennes), cette expression relève d’une culture du viol à peine dissimulée. En effet, l’expression d’origine, « le plafond de verre », se réfère au blocage hiérarchique auquel font face les femmes dans leur carrière en raison de préjugés sexistes. Ce plafond de verre est à éradiquer, pour permettre aux femmes d’accéder à des postes élevés au lieu de croupir en bas de l’échelle.
Comparer les sous-vêtements des lesbiennes à ce plafond, c’est les comparer à un obstacle à franchir. Les culottes des lesbiennes ne sont pas quelque chose qui doit être vaincu pour permettre aux pénis des femmes trans de passer. Ces sous-vêtements ne sont en rien un obstacle aux droits des personnes trans. Les lesbiennes n’ont pas besoin de donner de raison pour refuser une relation sexuelle avec les femmes trans, prétendre le contraire revient à justifier les comportements des violeurs.

Conclusion
Je rejette l’existence d’un plafond de coton empêchant les femmes trans d’accéder à une forme de validation. Je reconnais ce terme comme abusif et coercitif, produit de la culture du viol. Je critique toute utilisation de l’expression « plafond de coton », et je dénoncerai la lesbophobie que cela encourage.
Sources externes :
(1) Article sur le Cotton Ceiling sur SJWiki
[kofi]
CC BY-NC-SA 4.0