Ce document a pour but de résumer les évènements autour des polémiques sur JK Rowling.
Soutien à Maya Forstater
Twitter, 19 Décembre 2019
Maya Forstater a été jugée en Novembre 2019. La retranscription du procès, traduit par Floraison Blog, peut être trouvée ici[1].
Note : Floraison est un média féministe, qui a traduit le procès pour le rendre accessible aux francophones. Dans les commentaires du blog, des gens se plaignent de la transphobie du blog pour avoir traduit le procès.
Critique de l’écriture « inclusive »
Ici je mets des guillemets à « inclusive » parce que l’écriture utilisée par les trans invisibilise les femmes au lieu de les inclure. Voir mon article sur le sujet.
Twitter, 6 Juin 2020
Ici JKR fais référence au fait que le mot femme ne décrit que le sexe d’une personne, et que dire “personne menstruée” revient à dire femme mais en réduisant à une fonction biologique.
Accusations, violences, réactions
Mains d’or d’Edinburg
En Juillet, les mains d’or de JK Rowling à Edinburg ont été vandalisées par des personnes trans, mais aucun groupe n’a revendiqué l’action. Les mains ont été recouvertes de peinture rouge et un petit drapeau trans a été dressé devant.
Réactions
Parmis les réactions des internautes, certaines personnes ont envoyé de la pornographie à JK Rowling. Il y a eu des menaces sexistes, des menaces de meurtre et de viol, des insultes. Il y a aussi eu une vague de personnes postant des vidéos de leurs livres Harry Potter en train de brûler sur la plateforme TikTok.
On peut aussi noter l’existence du hashtag #RipJKRowling sur Twitter, dans lequel les gens faisaient semblant de croire que l’autrice était morte ou se réjouissaient de sa mort.

-@memeforhire
Quelques personnes ne sont insurgées de cette tendance (qui a été #2 sur Twitter pendant un certain temps, comme en témoigne ce tweet :

-@piersmorgan
Dernier roman

Troubled Blood est un roman policier de 900 pages, sorti récemment et déjà top des ventes en Grande-Bretagne. Le livre est accusé de transphobie de par la présence d’un personne serial killer qui se travestis pour tromper ses victimes, cependant il s’agit d’un élément mineur du livre. Les activistes trans (dont le média Pink News) ont appelé au boycott du livre, sans succès.
“tw transphobie // chaque jour est un bon jour pour arrêter de donner à JK Rowling même juste un centime de votre argent, mais SURTOUT à la lumière du fait qu’elle déplace sa transphobie violente en dehors du sous-texte de ses livres pour la mettre directement dans le texte”
Il est important de noter que dans son essai « TERF Wars », JK Rowling précise qu’elle a commencé à s’intéresser à la question trans en faisant des recherches pour son roman, ce qui l’a amenée à écouter des médias féministes radicaux et critiques du genre.
Robert Galbraith
JK Rowling a été accusée d’homophobie et de transphobie à cause de son nom de plume, car Robert Galbraith Heath était un psychiatre américain qui pratiquait la thérapie de conversion sur des patients homosexuels.
Cependant, Robert Galbraith est un nom commun (et il était Américain, alors que Rowling est Britannique). D’après Wikipédia, Robert Galbraith peut se référer à Jk Rowling, à Robert Leslie Thomas Galbraith, à Robert Galbraith (un juge), à Robert Galbraith (un militaire), et enfin seulement au psychiatre.
JK Rowling a également expliqué dans une interview antérieure à cette polémique l’origine de son pseudo : Elle a toujours aimé le prénom Robert, aussi parce qu’elle était passionnée par Robert F Kennedy. Le nom Galbraith lui est venu naturellement parce que quand elle était petite, elle voulait s’appeler Ellie Galbraith, mais elle ne savait pas pourquoi.
Accusation de Pédophilie

“Sauf si vous voulez entendre parler de mes avocats, vous pourriez vouloir réfléchir à ce tweet. Je ne vais pas perdre mon temps à argumenter avec des déformations volontaires de mes opinions sur le transgenderisme – votre fil twitter montre que vous n’êtes pas grand de vérité – mais faire des insinuations sérieuses comme celles-là vient avec des conséquences.”
Nicola Spurling est une femme trans, qui a depuis supprimé son tweet par peur de représailles légales.
Jk Rowling a aussi été comparée à une Nazie par un magazine, qu’elle a attaqué en justice pour diffamation. Elle a gagné le procès et le magazine a versé de l’argent à une association.
Hormones
JK Rowling a été accusée de validisme à cause du passage sur l’autisme dans son texte, et pour avoir retweeté un tweet qui dénonçait l’utilisation des bloqueurs de puberté et des hormones comme des antidépresseurs pour les enfants. Elle a fini par répondre à ce tweet :
“Qui avait parié que JK Rowling finirait par apporter son soutien à ceux qui appellent les gens qui prennent des médicaments ‘feignants’ ? Je prends des médicaments quotidiennement pour fonctionner, ce sentiment est au-delà de l’offensif, c’est activement dommageable pour des millions de gens.”
-@TrinerScot (Tristan writes)
Twitter, 5 Juillet 2020
“J’ai ignoré des faux tweets qui m’ont été attribué et retweetés en masse. J’ai ignoré de la pornographie envoyée à des enfants sous un thread à propos de leur art. J’ai ignoré des menaces de mort et de viol. Je ne vais pas ignorer ça. 1/11” « Quand vous mentez sur ce que je crois en matière de médication pour la santé mentale et quand vous déformez les propos d’une femme trans pour laquelle je ne ressens qu’admiration et solidarité, vous franchissez une limite. 2/11 » « J’ai écrit et parlé à propos de mes propres challenges regardant la santé mentale, ce qui inclut un Trouble Obsessionnel Compulsif, la dépression et l’anxiété. Je l’ai fais récemment dans mon essai « TERF Wars ». J’ai pris des antidépresseurs dans le passé et ils m’ont aidée. 3/11″ « Beaucoup de professionnels de santé sont inquiétés que des jeunes gens qui ont des difficultés avec leur santé mentale soient poussés vers les hormones et la chirurgie quand cela pourrais ne pas être pour leur meilleur intérêt. 4/11 » « Beaucoup, moi inclue, croient que nous sommes en train de voir une nouvelle forme de thérapie de conversion pour les jeunes homosexuel-les, qui sont envoyés sur un chemin à vie de médicalisation qui peut provoquer la perte de leur fertilité et/ou de leur fonction sexuelle complète. 5/11 » « C’est inquiétudes ont été explorées dans le documentaire BBC récent sur la Clinique Tavistock. Des lanceurs d’alerte parlaient de transitions motivées par l’homophobie. [lien 1] 6/11 » « Comme je l’ai dit plusieurs fois, la transition peut être la solution pour certain-es. Pour d’autres, ce ne sera pas le cas – regardez les témoignages des gens qui détransitionnent. ‘Le système voit les chirurgies comme une réparation facile pour les filles qui ne conforment pas’. [lien cassé] 7/11 » « Sophie est une femme trans et une vraie alliée féministe. Elle argumentait que les antidépresseurs ont déjà été trop prescrits aux adolescents dans le passé, avec des conséquences sérieuses. [lien 2] 8/11 » « Les risques à long terme des hormones sexuelles croisées ont désormais été suivis sur de longues périodes. Ces effets secondaires sont souvent minimisés ou niés par les activistes trans. [lien 3] 9/11 » « Carl Heanegan, professeur de médecine basée sur les faits à l’Université d’Oxford, a décris l’utilisation hors-label des bloqueurs de puberté sur les moins de 18 ans comme une ‘expérience non régulière en direct sur les enfants’. [lien 4] 10/11 » « Rien de tout cela ne devrais troubler ou déranger votre croyance dans le fait que vous êtes dans votre bon droit et que vous avez raison. Mais sinon, je ne peux pas prétendre que je m’inquiète de vos mauvaises opinions de moi. 11/11 » « PS Je viens de réaliser que vous ne pouvez pas voir le tweet de Sophie/@Maxanium dans la capture du premier tweet, donc vous ne pouvez pas voir à quel point @TrinerScot a cyniquement déformé ses propos. »
« Les prescriptions d’hormones sont les nouveaux antidépresseurs. Oui ils sont parfois nécessaires et peuvent sauver des vies, mais ils devraient être un dernier recours – pas la première option. De la pure feignantise de ceux qui préfèrent médicaliser plutôt que de prendre le temps et l’effort de soigner l’esprit des gens. »« PPS Je viens de réaliser que le lien vers l’excellent travail de Charlie Evans sur la détransition ne fonctionne pas. Le voici : [lien 5] »
La liste de liens est disponible en bas de l’article, dans les sources externes, et est numérotée dans l’ordre.
Violence
Il y a eu une myriade de réponses violentes faites aux tweets de JKR. Une compilation traduite sera bientôt postée sur le blog, en attendant je poste une galerie de captures d’écran non traduites. Attention, propos violents, insultes, injures sexistes et sexuelles, etc.










Réponse et texte de JK Rowling
Face aux nombreuses accusations, JK Rowling a répondu publiquement sur son site internet par un long texte, qui a été traduit en français par quelques activistes. Une des traductions est disponible ici.
Pour résumer, elle exprime un soutien aux personnes trans et dysphoriques mais émet des réserves quand à la contagion sociale qu’il semble y avoir parmi les jeunes trans. Elle souligne aussi l’absence de remise en question et l’approche médicale qui ne respecte pas les standards habituels de la médecine.
Son passage sur les personnes autistes a fait couler beaucoup d’encre. Je vous joint le texte d’une personne autiste (aussi disponible dans les liens externes en bas de l’article) : Unriddling the Sphinx: Autism & the Magnetism of Gender Transition[2]. La personne qui a écrit cette réponse est une femme, autiste et détransitionnée.
Boutique transphobe

La boutique en question, wildwomynworkshop.com[3], a été qualifiée de transphobe pour vendre des produits ayant des textes comme “les lesbiennes n’ont pas de pénis” ou “ne me demande pas mes pronoms”. Même si le t-shirt en soi ne pose pas problème, ça a rajouté à la polémique.
Autre
JK Rowling s’est défendue en expliquant :
“L’idée que les femmes comme moi, qui font preuve d’empathie avec les personnes trans depuis des décennies, qui ont reconnu avec elles des similitudes, car elles sont également vulnérables – c.-à-d. à la violence masculine – ‘haïssent’ les personnes trans parce qu’elles pensent que le sexe est réel et a des conséquences réelles, est un non-sens”
Elle a ajouté :
“Si le sexe n’est pas réel, l’homosexualité n’existe plus. Si le sexe n’est pas réel, la réalité des vies des femmes à travers le monde est gommée. Je connais et j’aime des personnes trans, mais effacer la notion de sexe supprime la possibilité pour beaucoup de décrire leur vie. Il n’y a rien de haineux à dire la vérité.”
Sources externes :
(1) Traduction du procès de Maya Forstater par Floraisons Blog
(2) Unriddling the Sphinx: Autism & the Magnetism of Gender Transition
[Lien 1] NHS child gender clinic: Staff welfare concerns ‘shut down’ – BBC Newsnight
[Lien 2] Teens and Antidepressants: The Case for Holistic Treatment
[Lien 3] Hormone therapy during gender transition may increase risk for cardiovascular events
[Lien 4] Calls to end transgender ‘experiment on children’
[Lien 5] Charlie Evans on ‘Inventing Transgender Children and Young People’
(3) wildwomynworkshop.com
[kofi]
CC BY-NC-SA 4.0