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Les femmes trans dans le sport

Très récemment la question de la place des femmes trans dans le sport a explosé suite à une proposition d’amendement qui remplacerait la notion de « genre » par « identité de genre » dans l’article L. 100-1 du code du sport. En pratique, cela rendrait la protection liée au sexe de ce même article ineffective : en France, toute personne majeure peut changer la mention de sexe de son état civil en prouvant que cette mention est incorrecte (Article 61-5 du code civil).

Pour changer légalement de sexe, aucune opération chirurgicale ni aucun traitement hormonal n’est requis, simplement une preuve que la personne vit sa vie en tant que l’autre sexe. Pour l’instant la législation dans le sport n’a pas pris en compte les personnes trans, et l’amendement présenté ne propose aucune mesure prenant en compte l’écart de capacités physiques entre les hommes et les femmes. En d’autres mots, la loi ne prend pas en compte un possible avantage physique des hommes sur les femmes qui serait lié au sexe.

Comme la question est brûlante en ce moment je me suis renseignée sur le sport et la transidentité dans d’autres pays où le débat est plus avancé, et je vais essayer de résumer un peu la situation dans cet article. Les sources sont tout en bas comme d’habitude et je vous invite à les lire pour mieux comprendre le côté scientifique du débat.

La base : pourquoi le sport est séparé par sexe ?

Avant de m’attaquer à la définition du problème et aux arguments et contre-arguments, je vais expliquer pourquoi la séparation du sport existe à la base. C’est important parce que si ce point n’est pas compris, tout le reste de l’argumentation est compromise.

Le sport est séparé par sexe pour deux raisons principales :
1/ Pour protéger la catégorie des femmes, qui est une catégorie protégée sur la classe du sexe.
2/ Pour protéger les femmes en elles-mêmes dans les sports où un trop grand écart de niveau est simplement dangereux.

Pour la première raison, pensez aux paralympiques. Cette catégorie de compétition n’existe pas pour discriminer les personnes handicapées, mais pour leur permettre de jouer dans leur propre catégorie, et donc dans les meilleures conditions possibles. Il est assez évident que faire courir une personne qui a une prothèse de la jambe face à une athlète qui a ses deux jambes est inégal, même si l’athlète qui a une prothèse pourrait parfaitement gagner la course dans certaines conditions.

C’est la même chose pour les sports féminins : les femmes sont une catégorie discriminée de la population, en partie parce que notre force physique brute et notre vitesse sont moins grandes que celles des hommes. Supprimer notre catégorie donnerait comme résultat l’effacement des athlètes féminines de toutes les catégories de sports qui sont les plus populaires. Nous serons toujours devant en gymnastique par exemple, mais les salaires ne sont pas les mêmes du tout, et les filles et les femmes méritent les mêmes opportunités sportives que les hommes.

La seconde raison est liée à la sécurité. Tout comme il existe des catégories en fonction du poids dans des sports comme la lutte ou la boxe pour protéger les combattants, la catégorie féminine assure qu’une femme ne doive pas se battre contre un homme qui, même en étant dans la même catégorie de taille et de poids, sera plus fort physiquement. Le but de la séparation n’est donc pas que politique, c’est aussi une question de santé, et parfois de vie ou de mort, notamment dans le MMA (Mixed Martial Arts).

Définition du problème

Maintenant que j’ai expliqué pourquoi les sports sont séparés par sexe, il est temps de définir le problème qu’apporte la question trans quand on parle des sports. Je précise que le principal objet du débat est la place des femmes trans (donc des mâles qui s’identifient comme des femelles) dans le sport, mais la place des hommes trans mérite elle aussi d’être discutée, même si elle est effacée médiatiquement.

La question, pour les féministes et les sportives, est la suivante : « Est-ce que les femmes trans, donc des hommes trans-identifiés, auraient un avantage sur les femmes lors de compétitions sportives qui empêcherait les femmes de participer ou les mettrait en danger ? »

Si oui, cela justifie de prendre des mesures pour, au minimum, essayer de réduire cet avantage à un niveau qui rendrait la compétition juste. Si non, alors les femmes trans pourraient théoriquement concourir contre des femmes dans les disciplines où cela est possible sans compromettre l’existence des sports féminins.

La motivation des femmes trans sportifs n’est pas tant de concourir dans la « bonne » catégorie (puisque les catégories sont basées sur le sexe, pas sur le genre) mais d’être validés par la catégorie dans laquelle ils jouent. Pour eux, la question n’est donc pas l’égalité des chances mais la reconnaissance de leur identité de femme. Cette motivation joue un rôle énorme dans la forme du débat, puisque bien que légalement rien n’empêche une personne trans de concourir dans une compétition sportive, la décision de garder les catégories basées sur le sexe est présentée comme « empêcher les femmes trans de jouer ». C’est faux. Les femmes trans peuvent jouer, mais pas contre des femmes.

Les différences physiques entre les hommes et les femmes

Les hommes et les femmes ne sont pas égaux physiquement. Toute personne qui prétend le contraire ment, ou a été très mal informée. Aucune sportive ou spécialiste digne de ce nom ne prétendra que les différences physiologiques entre les hommes et les femmes n’ont aucune importance. La question est plutôt de savoir à quels niveaux se situent les différences, quels avantages elles apportent, dans quels sports, et dans quelle mesure. Mais je ne discuterai même pas de la possibilité que ces différences n’existent pas.

En moyenne, les hommes ont un avantage physique sur les femmes[1], avantage dû à leur puberté : l’action des androgènes sur le corps des hommes, et qui provoque la masculinisation, a pour conséquence le développement de caractéristiques sexuelles secondaires qui donnent un avantage physique aux hommes.

Cette vidéo[2] propose une liste des avantages masculins qui sont purement dus à leur sexe, ainsi qu’un calcul moyen de cet avantage. Si je reprends la vidéo, par rapport aux femmes, les hommes ont :
• 45% de masse corporelle maigre en plus
• 30% de masse graisseuse en moins
• 33% de masse musculaire dans le bas du corps en plus
• 40% de masse musculaire dans le haut du corps en plus
• 57% de force de préhension en plus
• 54% d’extension maximale du genoux en plus
• 9,4% de longueur du fémur en plus
• 12% de la longueur de l’humérus en plus
• 14,6% de longueur du radius en plus
• 83% de force dans les tendons en plus
• 41% de rigidité dans les tendons en plus
• Entre 25% et 50% de consommation maximale d’oxygène en plus
• 48% de ventilation pulmonaire en plus
• 43% de volume d’éjection systolique en plus
• 11% de volume d’hémoglobine en plus
(Je vous invite à aller chercher vous-même les termes que vous ne connaissez pas, pour éviter d’allonger trop cet article.)

Donc, en résumé, les hommes sont plus grands, plus forts, plus rapides, ont plus d’explosivité musculaire. Leur avantage est plus important dans les disciplines qui demandent de la force dans le haut du corps (comme le rugby). Cela ne signifie pas que tous les hommes ont tous ces avantages sur toutes les femmes. D’ailleurs, dans la vie de tous les jours, ces différences ne se voient pas (bien qu’elles aient une importance). En revanche, cela signifie qu’au top niveau des capacités physiques, les femmes auront bien du mal à se placer dans un top 100 des meilleurs athlètes, s’il n’y a pas de séparation des sexes.

Les conséquences de ces différences

Maintenant que la réalité de ces différences a été établie (vous trouverez de multiples sources dans la description de la vidéo), deux questions se posent : Est-ce que leur impact est assez grand pour justifier l’exclusion des hommes trans-identifiés des sports féminins ? Et si oui, comment réduire leur avantage pour potentiellement leur permettre de concourir ?

La vidéo de Paradox Institute propose un graphique qui montre, en pourcentages, l’avantage masculin sur les femmes, par catégorie sportive. En moyenne, l’avantage des hommes se trouve entre 10% pour des sports comme la natation ou les avirons, et 50% pour des sports comme le hocket de campagne et le baseball. Entre deux, on retrouve des sports comme le tennis, le golf, l’haltérophilie, etc.

Graphique créé par Paradox Institute[3] dans la vidéo « Testosterone and Beyond : The Male Advantage in Sports[2] »

Un avantage de 10% dans n’importe quelle discipline est assez grand pour justifier l’exclusion des hommes dans les compétitions féminines. Mais comme vous le voyez, 10% est l’avantage minimum que les hommes ont par rapport aux femmes. La question est donc de savoir comment réduire cet avantage, et si la réduction est suffisante.

Réduire l’avantage : le rôle de la testostérone

Comme je l’ai expliqué, la testostérone joue un rôle majeur dans le développement de l’avantage masculin. Ce qui a été fait pendant la puberté ne peut pas être défait, et les personnes trans le savent bien : les caractéristiques sexuelles secondaires masculines sont très difficiles à défaire, qu’il s’agisse de la voix, de la taille, de la musculature, de la pilosité, etc. La solution la plus répandue est donc de réduire la testostérone, et de la remplacer par des œstrogènes.

Cette technique a ses limites. Premièrement, elle implique des risques pour la santé, raison pour laquelle toutes les personnes trans ne prennent pas d’hormones ou finissent par arrêter. C’est aussi une des raisons qui font que certains militants trans sont contre le traitement hormonal dans le cadre du sport. Deuxièmement, ce traitement est limité dans son action. Il n’a d’effet que sur certaines caractéristiques sexuelles ; d’autres sont irréversibles. Troisièmement, dans le cadre du sport, il se révèle insuffisant.

Aux Etats-Unis, la loi prévoit qu’un athlète transgenre réduise ses taux de testostérone à 10nmol/L pendant un an avant de pouvoir concourir dans les ligues féminines. 10nmol/L est considéré comme un niveau de testostérone normal pour une femme. Cependant, ce traitement ne réduit pas assez la performance masculine.

Cet article[4] analyse différentes études (12 au total) qui ont enregistré les performances de femmes trans après les 12 mois de suppression de testostérone. L’étude qui a enregistré la baisse la plus fulgurante de force musculaire a été réalisée par Gooren et Buck[5], et enregistre une baisse de 12%. De tels résultats n’ont jamais été trouvés depuis. La moyenne de baisse de force musculaire est de 5%, ce qui est loin d’être suffisant même pour les sports avec un avantage masculin moindre.

Ces études cherchent à analyser la masse musculaire des hommes trans-identifiés, ce qui n’est pas la même chose que l’avantage général. Cependant, toujours selon le même article, l’avantage des hommes en termes de masse musculaire se trouve autour des 40%. Une baisse de 5% est donc largement insuffisante.

Quand la réduction ne change rien

Cette réduction d’en moyenne 5% indique que certains hommes auront une perte plus grande de leur avantage musculaire, ce qui peut permettre à certains de se retrouver à force égale dans une compétition. En cyclisme ou en course, une réduction de l’avantage masculin serait significative, et empêcherait les hommes qui ne sont pas des élites dans leur domaine de gagner contre les élites féminines.

Seulement, il existe certaines disciplines dans lesquelles la réduction d’avantage n’a aucun impact :
« C’est particulièrement vrai quand l’anthropométrie – pensez à la stature/taille, longueur des membres, etc – est cruciale pour la performance sportive. Baisser la testostérone va sans doute réduire l’hémoglobine, la masse musculaire, la force, la puissance et la capacité cardiovasculaire, et cela peut aussi augmenter la masse graisseuse, mais ça ne change pas le squelette, et ça ne défera pas un type de corps ni la taille/structure créés en partie par la testostérone. »
Ross Tucker[6] pour Sports Scientists[7]

Des sports comme le rugby et le MMA sont également dangereux pour les femmes qui joueraient contre des hommes, car ce sont des sports complexes en termes de ce qui détermine la victoire (contrairement à l’haltérophilie par exemple), et qui sont dangereux. L’exemple le plus connu d’un athlète transgenre qui a blessé une adversaire est Fallon Fox dans son combat contre Tamikka Brents. Pour illustrer à quel point la différence de force est énorme, je vous poste la vidéo du combat entre les deux. Le MMA étant un sport de combat, la vidéo est assez violente à regarder.

https://www.youtube.com/watch?v=VRMh0YZkUdg
Tamikka Brents a subi une fracture de l’os orbital et a failli mourir. Le combat a été hyper court (3 min), et elle a dit lors d’une interview n’avoir jamais été autant dominée lors d’un combat.

Protéger les sports féminins

Fallon Fox n’est pas le seul homme trans-identifié à gagner les compétitions contre des femmes, mais il se trouve qu’en plus c’est un homme violent qui a dit être fier d’avoir ouvert le crâne d’une « Terf » dans un tweet dirigé contre JK Rowling.

L’argument trans est que les femmes trans n’ont pas d’avantage sur les femmes, sinon ils gagneraient toutes les compétitions. Or, l’absence de preuve (d’un avantage qui ferait gagner tous les hommes trans-identifiés) n’est pas une preuve de l’absence (de ce même avantage). Hors compétitions Olympiques, les hommes trans-identifiés gagnent[9], en gagnent même assez pour que les athlètes féminines s’en inquiètent[10] aux côtés des féministes.

Problème : quand les athlètes féminines essayent de créer des organisations (comme Save Women’s Sports UK[11]), elles sont accusées de transphobie. C’est ce qui est arrivé à Martina Navratilova[12] quand elle s’est inquiétée de la présence d’hommes trans-identifiés dans le sport, et ce malgré le fait qu’elle soit bisexuelle et active pour les droits LGBT. Plus récemment c’est Kelly Holmes qui a été accusée de transphobie[13] pour les mêmes raisons. Les deux femmes ont été confrontées à Rhys (Katherine) McKinnon, un homme trans-identifié, philosophe et champion de cyclisme dans la catégorie des femmes.

Rhys fait partie des personnes trans qui s’opposent vivement au maintien d’une catégorie sportive basée sur le sexe, et est connu des radfems pour son activisme dangereux et hasardeux. Il a notamment comparé le fait de protéger les sports féminins à être un nazi, dit que les mâles n’avaient aucun avantage sur les femelles, encouragé les jeunes trans à quitter leur foyer familial, et son partenaire est accusé de pédophilie (oui, encore un). Ce thread kiwi[14] résume assez bien le personnage.

Quand inclure les hommes dans les espaces féminins est présenté comme de l’égalité et non de la colonisation d’espaces protégés, le débat devient vite houleux. Mais la réalité est que les hommes trans-identifiés sont un danger pour le sport féminin et pour les femmes. Le cas de Fallon Fox n’est qu’un exemple parmi d’autres[15].

Et les hommes trans ?

Personne n’en parle mais vous avez été plusieurs à me poser la question. Qu’en est-il des hommes trans ? A ma connaissance, c’est un sujet invisible, mais je suis tombée sur un seul cas d’homme trans qui demandait à jouer dans la catégorie des hommes. Elle était lutteuse et sous testostérone, ce qui rendait l’enjeu double : Le but était autant de jouer contre les hommes que de ne plus combattre contre les femmes, car avec son avantage hormonal elle gagnait presque à chaque fois et mettait ses adversaires en danger. Je n’ai plus la source donc ne me croyez pas sur parole, j’essaierai de la retrouver.

Il n’y a aucune étude sur l’avantage d’une femme trans-identifiée sous hormones par rapport aux autres femmes, et sur son désavantage par rapport à un homme. Comme toujours les femelles sont oubliées au profit des mâles dans les discussions.

La place des hommes trans dans le sport pose à peu près autant de problèmes que celle des femmes trans. Même si elles ne risquent de blesser personnes car elles seront en position de faiblesse, ce sont elles qui sont mises en danger dans les ligues masculines. Plus petites en moyenne, la testostérone a beau conférer plus de masse musculaire et d’avantage cardiaque, les effets de cette hormone sur un corps femelle ne sont pas bien étudiés. Les risques pour la santé sont bien réels.

Une solution dont personne ne veut

J’ai parlé au début de cet article de la raison pour laquelle il existe une séparation basée sur le sexe dans le sport. C’est aussi la raison pour laquelle les sports paralympiques existent. Je pense que la même solution peut s’appliquer aux personnes trans pour toutes les raisons qui sont expliquées dans cet article.

La création d’une ligue trans est vue par les activistes comme la création d’une troisième toilette : Ne valide pas l’identité des personnes trans, les exclue des espaces « réservés aux cis » et donc les discrimine, renie leur identité et est donc une « violence », bref ils n’en veulent pas. Simplement, le refus d’accéder à un espace protégé n’est pas comparable avec l’absence de cet espace. Ce n’est pas parce que les trans n’en veulent pas qu’ils en sont exclus.

Les séparations mises en place actuellement dans la société sont faites pour aider et protéger les groupes de personnes vulnérables. Si les trans se considèrent comme tel (et c’est visiblement le cas), la meilleure chose reste de créer une ligue sportive adaptée aux personnes trans, tout comme il existe des ligues pour les femmes et pour les personnes handicapées. J’interprète ce refus (et celui des toilettes) comme la preuve que leur but n’est pas l’équité, mais la validation.

Et les bloqueurs ?

Enfin, il est important de noter qu’un homme trans-identifié qui n’a pas vécu sa puberté car il était sous bloqueurs n’aura pas les avantages masculins discutés plus hauts, pour plusieurs raisons.

La première est que tant qu’il ne détransitionne pas, il n’aura jamais été exposé aux effets de la testostérone, et sera sous œstrogènes. Comme les avantages masculins se développent lors de la puberté, il n’en aura pas bénéficié, et les contraintes ne s’appliqueront pas à lui. C’est un cas rare, tellement que je n’ai jamais entendu parler d’un athlète trans ayant été sous bloqueurs, mais c’est sans doute à cause de la deuxième raison.

Les bloqueurs rendent malades. Toutes les personnes qui en ont pris dans l’enfance décrivent des problèmes de santé chroniques, comme l’ostéoporose, qui est une fragilité osseuse. Dans ces conditions, devenir sportif, surtout de haut niveau, est quasiment impossible. Les enfants qui ont été sous bloqueurs ont plus de chances de devenir des patients à vie que des grands sportifs.

Conclusion

L’avis des radfems (et donc, mon avis) est que les femmes trans, même sans avantage, ne devraient pas participer contre des femmes pour la raison suivante : le sport est séparé par sexe, et les femmes trans sont des mâles. Mais notre avis n’est pas vraiment pris en compte par les personnes qui écrivent les lois, donc j’en suis restée au biologique et à la question de l’avantage physique pour cet article. Je me permets de noter que ceci reste un débat d’idéologie, et pas un débat simple pour l’accès à des droits sociaux. Comme je l’ai déjà dit, les trans ont déjà accès au sport, simplement, pas selon leurs termes. Modifier les catégories sportives et/ou entrer dans une qui est censée être protégée est un privilège, pas un droit.

Dans tous les cas, la simple identification en tant que femme comme critère pour participer aux ligues féminines est insuffisante. C’est une décision dangereuse qui peut mettre les femmes en danger et les empêcher de faire carrière dans un système juste et adapté. Même en admettant que la présence des femmes trans est légitime, des critères de sélection sont requis. Ne serait-ce que pour éviter les hommes qui voudront profiter de cet écueil dans la loi pour gagner bien plus facilement dans les compétitions. Les filles et les femmes méritent leurs propres ligues sportives, sans mâles.

Sources externes :
(1) Physiological differences between genders. Implications for sports conditioning
(2) Testosterone and Beyond: The Male Advantage in Sports par Paradox Institute sur YouTube
(3) Chaine Youtube de Paradox Institute
(4) Transgender Women in the Female Category of Sport: Perspectives on Testosterone Suppression and Performance Advantage
(5) Transsexuals and competitive sports
(6) Who are we?  //  Who are the sports scientists? (présentation des auteurs du site sportsscientists.com)
(7) The science of Sport | Home page (sportsscientists.com)
(8) Fallon Fox vs Tamikka Brents par Layla Modesto sur Youtube
(9) Thread Twitter par @HistoreeThread
(10) Heated Debate Surges Between Female Athletes & the Men Dominating Women’s Sports
(11) Site Web de Save Women’s Sport UK
(12) Navratilova seeks provision for elite sports after Biden transgender sport move
(13) Dame Kelly Holmes is targeted by trans activists after she objects to athletes who have transitioned competing in women’s sports
(14) Thread Kiwi sur Rhis « Rachel » McKinnon
(15) How the Transgender Movement is Destroying Women’s Sports

[kofi]

CC BY-NC-SA 4.0

4 réponses sur « Les femmes trans dans le sport »

Bonjour,

Deux petites précisions :

– un taux de testostérone de 10 nmol/L n’est absolument pas un taux normal chez une femme. Il reste en revanche un niveau de testostérone normal pour un homme (même si dans la tranche basse) qui est entre un peu plus de 3 fois et 20 fois le taux normal chez une femme. J’ai lu dans certains forums radfems, sans me souvenir de la source exacte (feu r/gendercritical et/ou ovarit) que dans des cas extrêmes et très rares de dérèglements hormonaux liés par exemple au syndrome des ovaires polykystiques, ce taux pouvait monter à 5, ce qui reste tout de même deux fois moins que le taux minimal autorisé en sport aux US pour un homme transidentifié voulant concourir dans la catégorie féminine. Voici une source avec des chiffres fiables : https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-et-examens/2513802-testosterone-homme-femme-taux-dosage-comment-l-augmenter/

– Le problème posé par une femme sous testostérone est autre, on peut dire qu’il relève de la triche puisque la prise de testostérone chez une athlète femme est considéré comme du dopage. Divers États autoritaires ou totalitaires y ont eu recours au cours de l’histoire, voire y ont probablement encore recours (Chine, Russie). Un des cas les mieux documentés et sur lesquels il doit être possible de se baser pour tirer quelques conclusions est celui des athlètes féminines de l’ex-RDA qui étaient droguées contre leur gré, en particulier lors des compétitions olympiques où elles avaient l’habitude de briller. Beaucoup en gardent des séquelles irréparables. Plusieurs ont depuis témoigné.

Merci pour ce blog très documenté qui vulgarise cette question trans en français et en mode radfem !

(non pas que les hommes médiocres qui cherchent à intégrer les compétitions féminines par ce biais ne soient pas des tricheurs. On pourrait d’ailleurs souligner la paradoxe de les autoriser à concourir avec des taux de testostérone bien supérieurs à ce qui serait déjà considéré comme dopant chez une femme.)

Merci pour tous tes commentaires et toutes tes sources !
Comme je l’ai déjà explique malheureusement ce blog est un peu à l’abandon en ce moment même si j’essaye de me remettre à écrire dessus. Cet article fait partie de ceux que je vais sans doute réécrire ou au moins fortement éditer.

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