J’ai déjà fait un article qui définit ce qu’est le gaslighting, car c’est une notion importante à connaître dès qu’on parle d’abus. Mais ce blog n’a pas comme vocation principale d’être un dictionnaire augmenté des termes militants utilisés par les féministes radicales. Dans cet article j’aimerais parler du gaslighting utilisé par les activistes pour les droits des personnes trans, et ce à deux niveaux.
Pour celles qui ne le savent pas, le gaslighting est une technique de manipulation qui fais douter la victime de sa réalité. Pour en savoir plus je vous invite vraiment à lire cet article. Je vais parler des comportements abusifs qu’on trouve sur le net ou quand on parle avec les personnes trans, et je vais parler de la nature abusive de leur activisme sous l’angle du gaslighting.
Comportements abusifs
Je ne suis pas la seule à avoir été face à des comportements abusifs sur internet de la part d’activistes transgenres, loin de là. Il existe même au moins un ou deux sites internet qui répertorient cet abus, voir cette violence ou ce harcèlement sous forme de captures d’écran. En France, nous n’avons pas encore ce genre de site. C’est à chacune de faire ses compilations si nous voulons êtres crues quand on nous agresse.
D’un point de vue individuel, ce que je vois le plus ce sont les accusations de violence non fondée, qui ne sont pas vraiment du gaslighting mais un drapeau rouge : le but est de me mettre sur la défensive pour détourner le sujet. Beaucoup de personnes trans nient en bloc des faits pourtant avérés, et c’est là qu’on tombe dans le gaslighting : devoir prouver qu’un évènement est bien arrivé à quelqu’un qui le nie est un signe de gaslighting.
En pratique, cela signifie que vous ne pouvez pas parler de certaines choses sans être face à quelqu’un qui vous dit que ces choses sont des mythes, que cela n’arrive jamais, que c’est un cliché transphobe (les femmes trans sont dangereux pour les femmes cis par exemple). Et lorsque la preuve est là grâce à la collecte de données, alors le gaslighting continue sous une autre forme. Ces actions là ne comptent pas, c’était un contexte spécifique, c’était dans un autre pays, cette personne n’était pas vraiment transgenre (la femme trans de Shrödinger), etc.
Tout ceci fait que les inquiétudes des femmes par rapport à la violence masculine dont elles peuvent être victimes de la part de femmes trans est balayée par les accusations de transphobie. Vouloir être entre femmes biologiques dans des vestiaires/toilettes ? Transphobe. Vouloir se retrouver entre lesbiennes ? Transphobe. S’inquiéter des détenues qui sont en prison avec des hommes transidentifiés ? Transphobe. Transphobe, alors qu’il y a des preuves, des articles et des études qui prouvent que ces craintes et ces besoins sont fondés, encore et encore.
Il s’agit de gaslighting, mais à grande échelle. Ici, un groupe entier d’activiste nie l’existence de certains faits pour pouvoir pousser un agenda politique. Quand un groupe veut protéger son image à tout prix, ce groupe à intérêt à camoufler les abus au lieu de les exposer, ce qui en fait un groupe dangereux. C’est exactement ce qui se passe ici, et c’est sans même parler des magouilles qui ont lieu dans l’ombre de la politique : des lois en faveur des hommes trans-identifiés et qui mettent en danger les femmes sont passées discrètement et sans avis du publique. Ça aussi, c’est avéré.
Quand l’activisme est du gaslighting
Je l’ai dit, le gaslighting est une méthode de manipulation qui consiste à insister qu’un fait réel n’est pas vrai, ou qu’une chimère est totalement véridique, dans le but avoué de tromper la personne et de la faire douter de ces sens, de sa mémoire, de sa santé mentale. C’est exactement ce que fais l’activisme trans en remettant en question des faits scientifiques basiques, et en les peignant comme régressifs.
Le meilleur exemple reste le sexe biologique. Comme expliqué dans cet article, le sexe est binaire. Cela signifie que nous sommes soit mâle, soit femelle, et pas entre deux ou quelque chose d’autre. Peu importe les variations dans la reproduction, dans l’apparence, nous sommes toutes à 100% mâle ou femelle. Même si nous sommes stériles.
Le transactivisme a quelques affirmations qui remettent cette réalité simple et neutre en cause. « Le sexe est une construction sociale ». « Le sexe est un spectre, ou une courbe bimodale, mais pas binaire ». « Le sexe n’a rien à voir avec le fait d’être une femme ou un homme ». « Un pénis peut être femelle si il est attaché à une femme. C’est un pénis de femme, donc il est femelle ». « Les hommes gays, les vrais, aiment les vagins. Les autres sont des fétichistes du pénis ». Je pourrais continuer longtemps : les transactivistes adorent s’en prendre au sexe.
La réalité est que toutes ces affirmations, répétées à tout bout de champ (« les femmes trans sont des femmes »), accompagnées de pseudo-science (« la biologie qu’on nous enseigne au collège est basique, pas assez poussée pour comprendre la complexité du sexe ») et d’accusations morales (« c’est réducteur de réduire les gens au sexe » ; « le sexe est un concept colonial destructeur ») finissent pas remettre en cause la réalité vécue par celles qui l’entendent. Nous savons toutes, au fond, que le sexe est juste un moyen de reproduction. Que les femmes ne sont pas des vagins sur pattes. Mais et si c’était faux ?
Voilà l’abus que représente le transactivisme. Pour des activistes féministes et radicales rodées, ces affirmations sont un non-sens total, qui ne se base sur rien. Et c’est vrai. Mais pour les plus jeunes, ce n’est pas aussi évident de faire la part des choses. L’activisme trans joue sur la socialisation des femmes, sur notre envie d’être inclusives, tolérantes, acceptantes des gens en souffrance. Nous sommes prêtes à remettre notre réalité en question si ça explique l’existence de femmes dans des corps d’hommes.
Mais personne ne vit dans le mauvais corps. Il n’y a pas de différences entre les cerveaux mâles et femelles qui justifient l’existence d’une identité de genre. Et les jeunes générations grandissent en croyant que tout ce que j’ai cité plus haut, est vrai. Que le sexe est oppressif, au lieu du genre. Que les femelles peuvent opprimer les mâles sur l’axe du sexe, alors que c’est l’inverse. Qu’un pénis peut être femelle. En un sens, que les mots ne signifient rien.
Cet activisme a fait perdre cent ans de travail aux homosexuels, au nom du progressisme. On est revenu à une époque ou une lesbienne qui dit ne pas aimes les pénis est haineuse (plafond de coton). Mais c’est la première fois qu’on dit aux lesbienne d’accepter les pénis dans leur sexualité non pas malgré leur lesbianisme, mais comme partie intégrante du lesbianisme. Les jeunes lesbiennes remettent donc leur sexualité, leur mentalité et leurs principes en question. C’est bien du gaslighting.
Conclusion
Ce n’est plus possible de laisser les mensonges et la désinformation du transactivisme se répandre n’importe comment. Il est important de proposer des alternatives aux moyens de communication actuels et de créer des supports d’éducation à partager. Notre point de vue ne doit pas être mit sous le tapis. De nombreuses jeunes femmes n’ont que la perspective trans à laquelle se raccrocher pour expliquer leur mal-être, et ce n’est pas acceptable.
Il est important de s’armer contre cet abus. Le meilleur moyen et de s’éduquer sur les sujets dont il est question (psychologie, sociologie, biologie) et de lire des livres écrits aux débuts du transactivisme. Les perspectives sont différentes et permettent de mieux comprendre comment on en est arrivées là.
[kofi]
CC BY-NC-SA 4.0