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Mythes et mensonges sur les personnes trans : Réponse

Cet article est une réponse à l’article éponyme écrit et publié par le collectif Toutes Des Femmes sur leur site internet. Ce collectif a pour but de supprimer le débat sur la place des femmes trans au sein du féminisme, et leur article a été partagé par Nous Toutes sur Instagram. Elles sont à l’origine d’une tribune parue dans Libération, tribune qui a été signée par de nombreuses associations féministes libérales (la liste des signataires est sur leur site).

La parution de cet article me serait passée inaperçue sans le partage de Nous Toutes, qui a mit le post associé à cet article en story. Comme l’article prétendait débunker des arguments anti-trans en citant la place des femmes trans dans le sport comme exemple, je suis allée le lire. Et voyant que l’article était bourré de fausses informations, j’ai décidé d’y répondre.

Pour répondre à cet article, j’ai décidé de reprendre chaque « affirmation transphobe » citée par l’article et auquel les autrices répondent avec des sources pour les inverser et obtenir leurs affirmations à elles. Mon but est de répondre à ce qu’elles affirment dans leur article via leurs réponses sans avoir à citer chaque phrase de l’article original.

L’article est découpé en sous-parties, je vais suivre la même organisation pour que ce soit facile de s’y retrouver.

1 – Les femmes trans ne sont pas des hommes déguisés en femme

A – L’argument biologique : Les femmes trans sont de vraies femmes

« Les femmes trans sont des femmes malgré leur testostérone / leur chromosome Y / leur absence de règles / le fait de ne pas pouvoir enfanter »
Ce paragraphe se concentre sur les éléments individuels qui font ou qui découlent du sexe : chromosomes, hormones, cycle menstruel (ou son absence), fertilité. Il est vrai qu’une femme intersexe ayant un chromosome Y est une femme, tout autant qu’une femme ayant un déséquilibre hormonal, une femme infertile, etc. Ce à quoi ne répond pas l’article, c’est : qu’est-ce qu’une femme ?
Les femmes trans ne sont pas des femmes car ils ne sont pas des femelles, et ça ne va pas plus loin que ça. Il n’y a aucune personnalité associée naturellement à la féminité ; croire le contraire est essentialiste. Le seul critère pour être une femme est la femellité.

« Une femme peut avoir un pénis »
Aucune femelle ne peut avoir de pénis, parce que le développement du sexe femelle implique le développement d’une vulve, du clitoris, d’un vagin, d’un utérus, etc. Les hormones qui permettent le développement des parties génitales femelles empêchent simultanément le développement des parties génitales mâles. Avoir un pénis est la seule chose qui fait d’un être humain un homme.

« Dire que le sexe biologique est une réalité est un signal transphobe »
Dire que le sexe biologique est réel est simplement vrai. Si la biologie est un signal transphobe, alors l’idéologie transgenre ne peut pas cohabiter avec la réalité. De nombreuses personnes, des femmes, des féministes, insistent sur la réalité du sexe biologique car il s’agit de la source de notre oppression. Nier cela reviendrait à nier que la couleur de peau est à l’origine de l’oppression des personnes noires.

B – L’argument social : Les femmes trans sont de vraies femmes malgré leur socialisation

« Les femmes trans ne bénéficient pas de privilèges masculins / ces privilèges sont perdus »
Toute personne qui est perçue comme un homme dans la société bénéficiera de privilège masculin. Pour être perçu comme un homme, il faut deux choses : ressembler à un homme, et que les gens pensent que le sexe de la personne est mâle. Un homme trans avec un bon passing peut bénéficier de certains privilèges liés au fait d’être vu comme un homme, mais son sexe lui fera vivre son oppression toute sa vie. Les femmes trans n’ont pas souvent un passing suffisant (très difficile à atteindre pour un mâle), et le processus de transition fait que les gens connaissent souvent le sexe de la personne. En conséquence, la majorité des femmes trans sont perçus comme des hommes.
La plupart des femmes trans conservent leurs privilèges masculins parce qu’ils sont blancs, aisés, et hétérosexuels. Les femmes trans « au placard » (donc qui n’ont dit à personne qu’ils pensent être des femmes) ont tout les privilèges de n’importe quel homme. Certains hommes trans-identifiés vivent de la discrimination, mais ils ne perdent pas leur privilège masculin. Le croire, c’est ne pas comprendre ce que vivent les femmes au quotidien.

« Les femmes trans vivent le sexisme »
Le sexisme est une discrimination basée sur le sexe. Les hommes qui s’identifient comme des femmes ne sont pas discriminés parce qu’ils sont mâles, mais parce qu’ils dérangent les normes genrées. Historiquement, la population qui brise ces codes est la population homosexuelle. Il est assez courant que les hommes trans-identifiés vivent une homophobie (parfois mal dirigée) ou de la transphobie, mais pas de sexisme. Le sexisme est vécu par les hommes trans. Le monde reste fait pour les hommes, que ce soit dans le domaine médical, professionnel, ou personnel.

« Il n’y a pas d’expérience universelle des femmes / l’expérience des femmes trans n’est pas si différente de celle d’autres femmes (lesbiennes ou noires par ex) »
Le fait que ce collectif nie l’existence d’une expérience commune à toutes les femmes (celle du sexe et de l’oppression) me prouve que tout cet article a été rédigé par un groupe anti-féministe. Toutes les femmes sont femelles. Sans point commun entre toutes les femmes, nous n’existons pas en tant que groupe. On ne peut donc pas subir d’oppression ni se rassembler sous la bannière de notre expérience partagée. Ce n’est pas parce que certains hommes ne se reconnaissent pas dans l’expérience des femmes (puisqu’ils n’en sont pas) que les femmes ne se reconnaissent pas entre elles. Partout dans le monde, les mêmes combats : contre la précarité menstruelle, pour l’éducation, contre le mariage forcé et le viol, pour l’égalité et la justice.
Comparer des femmes homosexuelles et noires à des hommes comme ils le font dans l’article montre leur homophobie et leur racisme. Non, une lesbienne n’est pas un homme. Non, une femme noire n’est pas un homme. Nous avons plus en commun avec d’autres femmes, de toute époque, pays, continent, classe, ethnie et sexualité que nous n’avons de point commun avec les hommes. Ce point prouve plus que n’importe quel autre que les femmes trans ne sont pas des femmes. Nous ne partageons rien, comme la suite de l’article le montre. Nous n’avons pas les mêmes objectifs et les mêmes inquiétudes.

2 – Les femmes trans ne sont pas un danger pour les femmes :

« Les femmes trans ne sont pas des agresseurs mais des victimes, la violence masculine n’est pas naturelle »
La violence masculine n’est pas naturelle, c’est vrai. Cependant, puisqu’elle n’est pas naturelle, c’est qu’elle a été construite. Et elle a été construite sur le sexe, puisque le sexe est la seule différence réelle et observable entre les hommes et les femmes.
Le fait que les femmes trans ne soient pas des agresseurs est un grand sujet de débat. Le fait est que statistiquement, en Angleterre par exemple, les femmes trans sont plus susceptibles de commettre un meurtre que d’en être victime. De plus, même si cet article ne parle que des femmes trans (malgré le titre qui indique « personnes trans »), ce sont les hommes trans qui sont le plus victimes de violence, notamment en raison de leur sexe. La violence est une histoire de sexe, pas de genre, ce qui fait que les femmes trans ont les mêmes taux de violence que les hommes. Les femmes trans sont plus violents que les femmes, pas parce que c’est leur nature, mais parce que ce sont des hommes.

« Les femmes trans utilisent déjà les toilettes/vestiaires des femmes et ne sont pas un danger, il n’y a aucune preuve de violence de femmes trans sur des femmes, les femmes trans sont en danger dans les toilettes des hommes »
Je vais commencer par vous donner le lien vers ce post Tumblr, écrit par un homme trans, qui répertorie tout les cas de violence par des femmes trans ou des hommes déguisés en femme/qui disaient être des femmes qu’elle a pu trouver. Les femmes trans agressent des femmes et des enfants dans les toilettes, et ce simple fait lié à celui qu’on ne peut différencier une femme trans d’un homme suffit pour placer une limite sur le sexe. Aucune autre catégorie de « femme » n’a ce taux de violence.
L’affirmation selon laquelle les femmes trans sont en danger dans les toilettes des hommes reste également à prouver. Je n’ai vu aucun article relatant de tels faits, donc envoyez-moi des sources si vous en avez à ce sujet. Les hommes sont une classe dominante et ils ne se sentent pas mit en danger par ce qu’ils perçoivent comme une femme ou un autre homme.
Enfin, même si les femmes trans étaient en danger dans les toilettes des hommes, ce n’est pas le problème des femmes. Créer un troisième toilette neutre est une option. Accueillir les hommes trans-identifiés n’en est pas une.

« Exclure les femmes trans des toilettes des femmes n’empêchera pas les agressions »
Ce qui revient à dire que puisque le problème des hommes qui violent des femmes dans les toilettes existent, ce n’est pas la peine d’essayer de le régler. Les femmes se sont battues (et dans certains pays se battent toujours) pour avoir des toilettes qui leur sont réservés. C’est important pour être en sécurité et pour avoir accès à l’espace publique. Je trouve aberrant que des personnes qui militent pour l’accès aux toilettes pour les femmes en Inde militent pour l’inclusion de mâles dans les toilettes des femmes en Europe.
En réalité, la possibilité de sortir un homme des toilettes des femmes est essentiel pour assurer notre sécurité. Si chaque homme qui vient dans nos toilettes a le droit légal d’y être, ce ne sont plus les toilettes des femmes, ce sont des toilettes mixtes. Et les toilettes mixtes finissent par être des toilettes d’hommes.

« Aucun fait divers ne prouve que les femmes trans sont plus violentes que les femmes cis »
Des faits divers, il y en a plein. Ce qui est intéressant, ce sont les statistiques. Aucun fait divers ne prouve non plus que les hommes trans-identifiés sont plus victimes de violences/meurtres que les femmes, pourtant on voit partout des articles parlant d’épidémie de meurtres et d’une population extrêmement vulnérable. Si les faits divers (nombreux) de violence commises par des femmes trans ne valent rien, alors les faits divers de meurtres à leur encontre non plus.
Je l’ai déjà dit, le comportement étant socialisé sur la base du sexe, les hommes trans-identifiés ont tendance à être plus violents que les femmes, car ce sont des hommes. On ne peut pas échapper à sa socialisation.

« Les femmes trans ne commettent pas de violences sexuelles envers les lesbienne, ces violences sont le fait d’hommes (94%) »
Les statistiques qui prennent en compte le sexe vont compter les hommes trans-identifiés dans la classe des hommes. Sans indication d’une identité de genre sur le questionnaire, ces 94% incluent les femmes trans. Et les témoignages de lesbiennes a qui on a dit d’essayer les pénis de femmes sont là pour appuyer les statistiques.

« Les femmes trans ne représentent pas de concurrence déloyale dans les sports féminins et ne gagnent pas spécialement plus de compétitions »
Les sports sont séparés par sexe pour une raison. Le dimorphisme sexuel des humains donne des capacités différentes en fonction du sexe, raison pour laquelle les hommes font de meilleurs scores dans les sports demandant de la force brute et les femmes dans les sports de souplesse et d’endurance. Les femmes trans qui compètent contre des femmes le font dans des disciplines où ils ont un avantage : cyclisme, haltérophilie, sports de combat, etc. Les meilleures athlètes féminines de certaines disciplines (comme le 400m) perdraient face à des lycéens.
Les traitements de suppression de la testostérone ne sont pas suffisants pour supprimer l’avantage lié à la masse musculaire, la répartition de la force, la taille du cœur et des poumons, la densité osseuse, etc. des participants trans-identifiés. Les hommes trans-identifiés gagnent des compétitions féminines, et même s’ils n’étaient pas nombreux, ce serait un problème. La création d’une ligue trans serait envisageable, mais pas la participation d’hommes en ligue féminine. Encore une fois, les femmes ont du se battre pour participer aux compétitions.

3 – Les activistes trans ne mettent pas en danger le féminisme

« Les « transactivistes » n’existent pas à proprement parler et ne sont ni extrémistes ni violents »
Les « transactivistes » sont les personnes trans et leurs alliés qui font de l’activisme et des actions au nom des droits des personnes trans. C’est tout. Ce terme est descriptif, c’est facile de le comprendre, et il n’est pas insultant. S’il est utilisé à la place de « personnes trans » le plus souvent c’est parce que le sujet n’est pas les personnes trans, mais bien les activistes, trans ou non. C’est une simple contraction des mots « trans » et « activistes ».
Beaucoup de transactivistes sont violents car ils considèrent que la violence est une réponse appropriée à la violence. Hors, lorsque ce qui est perçu comme de la violence c’est dire que le sexe existe, appeler une femme trans un homme (ce qui est vrai), ou ne pas utiliser les bons pronoms, la réponse violente est forcément démesurée. Les activistes qui se promènent avec des fausses guillotines à TERF en manif, qui pendent des mannequins de femmes, qui envoient du porno à une autrice, qui vandalisent un refuge pour femmes victimes de viol, qui ont des battes de base-ball à leurs couleurs et des t-shirt ensanglantés « tue une TERF » sont violents.

« Les trans sont féministes et ce sont les anti-trans qui sont anti-féministes »
Beaucoup d’arguments anti-trans se retrouvent chez les anti-féministes, comme le rejet de la non-conformité de genre, le rejet de la différence chez les enfants, le rejet des femmes trans comme étant des dégénérés pervers. Beaucoup d’arguments anti-féministes se retrouvent également chez les trans, comme l’essentialisme biologique, l’homophobie, le racisme (par exemple, dire que les femmes noires sont comparables à des hommes), la culture du viol.
La définition de ce qui est anti-trans est floue. Les féministes s’opposeront à l’effacement du sexe (donc s’opposeront aux mâles dans les espaces des femmes), à l’homophobie et à la culture du viol (donc s’opposeront à l’idée qu’une lesbienne aime les pénis), à l’effacement et la déshumanisation des femmes (donc à l’effacement du mot femme et à son remplacement par des périphrases). Ce n’est pas de la transphobie mais du féminisme. En pratique, les deux idéologies (trans et féminisme) sont le plus souvent en totale opposition.

« Les femmes trans ne renforcent pas les stéréotypes de genre, elles les subissent »
Sans les stéréotypes de genre, et sans le sexe féminin, rien ne fais des femmes trans des femmes. Pour qu’une catégorie existe, les éléments de cette catégorie doivent avoir un point commun. Si ce n’est ni le sexe (vision féministe radicale), ni les stéréotypes de genre (vision conservative), alors il ne reste que la théorie d’une mystérieuse essence ou identité interne (idéologie transgenre). Cette vision est essentialiste et d’un point de vue scientifique, hautement improbable.
Les femmes trans sont libres de s’habiller de manière masculine. On les traitera alors comme des hommes, avec tout les privilèges que cela signifie. Ne pas être en accord avec les stéréotypes masculins (comme l’hétérosexualité) ne change pas un homme en femme. Et en disant que les stéréotypes féminins sont ce qui fait qu’une femme trans est une femme, oui, le transactivisme renforce les stéréotypes de genre.

« Ce sont les anti-trans qui sont anti-féministes et qui réduisent les femmes à leur sexe »
Les personnes trans ne font pas la différence entre définir et réduire. Dire que les être humains ont un nez ne réduit pas les gens à leur nez, tout comme dire que les femmes ont un vagin et que les hommes n’en ont pas ne réduit pas les femmes à leur vagin ou les hommes à leur absence de vagin. En revanche, parler de « personnes à vulve », « personne à utérus » ou « personnes qui ont des règles » est un excellent moyen de réduire les femmes à leurs parties génitales, sans nommer le problème.

« Les transactivistes ne pratiquent pas la cancel culture des féministes, ils n’en ont pas le pouvoir et critiquer quelqu’un n’est pas de la cancel culture »
Bien que des hommes comme des femmes soient en désaccord avec l’idéologie transgenre, pour l’instant seules des femmes ont perdu leur travail (Maya Forstater et Leana Wen) pour dire que le sexe est réel, se sont fait mecspliquer ce que c’est d’être une femme dans leur art, ont reçu des menaces de bombes, ont vu leurs meeting envahis par des manifestants, leur bar menacés d’être détruits, attaquées physiquement suite à une conférence, attaquées en manifestation, vu leur festival de musique être fermé, et j’en passe, par des activistes trans.
Critiquer n’est pas canceller, mais harceler et déplateformer, oui.

« Les femmes trans ont toujours participé aux luttes féministes et LGBTQI sans prendre toute la place »
Je sais reconnaître du révisionnisme historique quand j’en vois. Si les femmes trans ont participé aux luttes féministes, alors il y a deux options. Soit ils avaient un passing parfait, ce qui est impossible, et personne ne les as reconnus. Soit tout le monde les percevait comme des hommes. Où étaient les femmes trans quand il était légal pour un homme de violer son épouse ? Quand les femmes n’avaient pas le droit de vote ? Le droit de posséder un compte bancaire ? De porter des pantalons ?
Ensuite, les femmes trans n’ont pas pu participer aux luttes LGB (le TQI est récent) car à l’époque personne ne parlait de femmes trans, il n’y avait que des drag king/queens ou des travesties. Malcolm Johnson (Marsha P. Johnson) était un homme noir gay et travestis qui n’était pas présent lors des émeutes de Stonewall. Pareil pour Sylvia Rivera. En Europe, comme partout ailleurs, ce sont les LGBs qui se sont battus pour leurs propres droits, lesbiennes et gays en première ligne.

4 – Les personnes trans ne forcent pas les enfants à transitionner

« Aucun enfant ne peut changer son corps avant d’avoir l’âge de prendre une décision car la transition médicale est interdite aux enfants en France »
Les adolescents sont trop jeune pour avoir l’âge de prendre une décision sur leur corps et leur fertilité. Les adolescents n’ont pas le droit de se faire tatouer, de voter, de boire de l’alcool, mais on leur autorise l’accès à des médicaments dangereux et irréversibles au nom de leur identité de genre. Les bloqueurs de puberté empêchent le développement du corps à l’adolescence. Hors, ce développement est essentiel pour la santé, notamment pour le développement osseux et cérébral. Arrêter le traitement en cours de route limite les dégâts, mais stopper complètement une puberté est irréversible : le corps entre en ménopause et a besoin d’hormones de substitution à vie, provoquant l’infertilité.

« Les enfants ne peuvent pas être « mutilés » car ils ne peuvent pas faire de chirurgie »
En France, il est illégal pour une personne mineure d’avoir accès à de la chirurgie esthétique, et heureusement. Ce n’est pas le cas partout, et bien que la chirurgie génitale ne soit pas nécessaire chez les enfants prépubères, il est de plus en plus courant que des adolescentes (qui rentrent dans la catégorie sociale des enfants puisque mineurs) subissent des opérations chirurgicales, surtout la double mastectomie.

« Le corps médical n’encourage pas la transition et la transition d’un enfant est le résultat d’une longue réflexion, pas d’un coup de tête »
Dire que le corps médical n’encourage pas la transition quand le seul modèle d’accueil légal dans de nombreux pays est celui de l’affirmation du genre est d’une incroyable hypocrisie. Que ce soit un coup de tête ou pas, la réalité est que changer d’identité sociale n’est pas sans conséquences, surtout pour quelqu’un de jeune. Bien que les professionnelles de santé en elles-mêmes n’encouragent pas la transition médicale, le lobby pharmaceutique, lui, le fait. Et le lobby pharmaceutique a déjà été lié de nombreuses fois aux pratiques des praticiens de part son immense influence.
Même si c’est suite à une longue réflexion, être trans est quelque chose de très complexe, bien plus que d’être lesbienne, et une enfant aura besoin de vivre sans transitionner jusqu’à l’âge adulte pour être sûre de son choix. Partant du principe qu’être trans/dysphorique n’est pas un choix, la transition, en revanche, en est un.

« On ne pousse pas les homosexuels à transitionner, au contraire on empêche les gens perçus homosexuels de transitionner parce que l’homosexualité est mieux perçue que d’être trans »
L’homosexualité n’est pas mieux perçue que la transidentité. Ce post Tumblr (sourcé) de 2018 reprends des cartes du monde en fonction des lois sur l’homosexualité et le genre. La conclusion est simple : Dans les pays où l’homosexualité est illégale, le changement de genre est légal. De plus, il n’existe pas de pays où être trans est passible de mort ou de châtiments corporels/emprisonnement. Lorsque la non-conformité de genre est punie, les trans n’en sont pas les seules victimes.
Ensuite, il est au contraire très courant que les personnes homosexuelles soient poussées à transitionner, car une personne trans « hétéro » est toujours perçue comme plus acceptable qu’une personne homosexuelle. En Iran, les homosexuelles ont le choix en la peine de mort et la transition[x][x]. Les lesbiennes sont souvent poussées vers la transition. Le mouvement transgenre a des racines homophobes. Cet article de Forbes qui parle de la discrimination transphobe dans le monde admet dans le premier paragraphe que lorsque les personnes trans sont tuées par le gouvernement, c’est dans le cadre des lois homophobes.

« Il n’y a pas d’effet de contagion de la transition chez les jeunes »
Dire qu’il ne peut pas y avoir du tout de phénomène de contagion sociale chez les jeunes est au mieux mal informé, au pire mal intentionné. Les jeunes sont hyper réceptifs à leur entourage et ce que leurs amis pensent d’eux, surtout à l’adolescence. Le fait est qu’avec le système d’affirmation du genre, questionner un jeune qui dit être trans n’est pas une possibilité.
Au Canada, une loi est en train d’être votée qui rendra illégal tout questionnement de l’identité de genre d’un adolescent, ce qui empêche de chercher l’origine de cette affirmation. Il n’est donc plus possible de savoir si une jeune se reconnaît dans une amie trans, est dysphorique, a des difficultés autres, etc. Ne pas prendre en compte la socialisation des adolescentes est tout simplement dangereux.

« L’étude sur la ROGD est méthodologiquement fausse et la ROGD est un mythe »
ROGD est l’acronyme de Rapid Onset Gender Dysphoria, Dysphorie de Genre a Développement Rapide en français. C’est un phénomène peu étudié, mais dont les racines sont les suivantes : De plus en plus de praticiens remarquent que des adolescentes développent une dysphorie de genre profonde et veulent transitionner rapidement alors qu’il n’y a aucun antécédent de dysphorie dans l’enfance.
Je ne sais pas pour l’étude en question, puisque cet article ne donne pas de lien vers elle, mais ce phénomène est indiscutable. Ce qui est source de débat, ce sont les sources de la ROGD. En effet, il y a quelques années les seules personnes trans étaient des personnes qui étaient dysphoriques depuis l’enfance. Ce qui est nouveau, c’est ce phénomène de rapidité, qui fait encore une fois penser à de la contagion sociale.
C’est un nouveau type de dysphorie, encore mal connue.

« Les détransitions sont hyper-rares et le plus souvent temporaires, dues à un manque d’acceptation »
Les chiffres sur la détransition sont très difficiles à obtenir, car la plupart des personnes trans qui décident d’arrêter un traitement ou de revenir en arrière n’appellent pas leur clinique pour prévenir. La détransition est un parcours qui est sur-analysé par l’entourage, bien plus que la transition, et qui est énormément remis en question. Si les détransitions sont considérées hyper rares, entre 1% et 5% de la population trans, qu’en est-il de la population trans en elle-même, qui représente 1% ou moins de la population suivant les études ? La rareté de la détransition est donc très relative.
Ce qui est intéressant c’est que, selon ce sondage réalisé auprès de femmes détrans en 2016, le « manque d’acceptation » ou la « transphobie institutionnelle » sont dans les derniers motifs de détransition. En tête, on retrouve « changement politique/idéologique » et le fait d’avoir « trouvé un autre moyen de gérer la dysphorie ».

« Les trans n’ont pas le pouvoir d’influencer les médias / Il n’y a pas de propagande de l’idéologie trans dans les médias »
Il ne faut pas confondre la présence nouvelle de personnages trans dans les médias avec la représentation d’une idéologie. Le premier n’est pas de la propagande, le second en est. C’est ici que la différence entre « personne trans » et « activisme trans » entre en jeux : ce ne sont pas les personnes trans noires, précaires ou prostituées qui payent Netflix pour donner des leçons sur la transidentité, ce sont les lobbys pharmaceutiques et trans (comme GLAAD) qui le font. Car ce sont eux qui ont de l’argent.
Voir cet article de 2018 pour comprendre le pouvoir financier des activistes trans et leur influence, notamment en politique.

Sources externes :
1 https://toutesdesfemmes.fr/faq-mythes-et-mensonges-sur-les-personnes-trans/
2 https://toutesdesfemmes.fr/tribune/
3 https://transcrimeuk.com/
4 https://transrespect.org/en/map/trans-murder-monitoring/
5 https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0016885
6 https://appropriately-inappropriate.tumblr.com/post/630339499929534464/the-tip-of-the-iceberg-please-add-to-this-list
7 https://youtu.be/Ntjo67kjBrA
8 https://docs.google.com/document/d/1wFFuWfUPi-xTVF6WgWN6mlAsvnjxIHMAa_R0gtg1mu4/edit
9 https://docs.google.com/document/d/1R_iaOv0ZGvXS7m6uVKS_q0rFyoYQuRCvVNZddInH070/edit
10 https://www.nationalreview.com/corner/sorry-men-cant-get-pregnant/
11 https://www.psychiatrictimes.com/view/undue-pharmaceutical-influence-psychiatric-practice
12 https://taramaclaywasaterf.tumblr.com/post/181416163858/i-was-told-today-that-in-some-areas-gay-people
13 https://www.thesun.co.uk/news/10998169/iran-gay-people-gender-reassignment-surgery/
14 https://www.bbc.com/news/magazine-29832690
15 https://4thwavenow.com/2016/01/25/the-surgical-suite-modern-day-closet-for-todays-teen-lesbian/
16 https://quillette.com/2018/10/23/the-unspoken-homophobia-propelling-the-transgender-movement-in-children/
17 https://www.forbes.com/sites/jamiewareham/2020/09/30/this-is-where-its-illegal-to-be-transgender-in-2020/
18 https://www.forbes.com/sites/jamiewareham/2020/09/30/this-is-where-its-illegal-to-be-transgender-in-2020/
19 https://guideonragingstars.tumblr.com/post/149877706175/female-detransition-and-reidentification-survey
20 https://web.archive.org/web/20201002073113/https://medium.com/@sue.donym1984/inauthentic-selves-the-modern-lgbtq-movement-is-run-by-philanthropic-astroturf-and-based-on-junk-d08eb6aa1a4b

[kofi]

CC BY-NC-SA 4.0

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