Catégories
Articles

Que veulent les non-binaires ?

Je remet beaucoup en question la logique derrière l’existence de la non-binarité en tant que concept. Pour cette raison je lis pas mal ce que disent les personnes non-binaires sur leurs expériences, surtout les associations et les gros comptes (car ce sont eux qui ont une visibilité et du pouvoir). Après quelques recherches, j’ai trouvé sur Instagram ce que je cherchais : une liste de revendications. Parce que s’il y a bien quelque chose de compliqué à comprendre, c’est ce qu’ils veulent, au fond.

Dans cet article je reprends les points (revendications) de ce post, et j’explique pourquoi la plupart de ces points sont incohérents et parfois même dangereux.

J’ai trouvé ces revendications sur l’Instagram payetanonbinarite, qui relaie des infos et des points militants sur la non-binarité. La source de son post est un document qui date d’octobre 2019, et qui a été signé par une association Caennaise notamment. Il a été distribué pendant des manifestations et explique ce qu’est la non-binarité avant de lister ses revendications. Vous pouvez le retrouver ici[1].

Les revendications

1/ La suppression des marqueurs de genre notamment la mention de sexe à l’état civil et les titres de civilité (Mme et M.), inutiles du point de vue médical et administratif, responsables de nombreux problèmes pour les personnes intersexes et trans.
Ici je pense qu’on peut commencer par noter deux éléments classiques de chaque argument fait par des activistes transgenres, et auxquels vous êtes sans doute habituées : La confusion du sexe et du genre, et la mention des personnes intersexes. Supprimer les mentions de genre sur l’état civil ne devrait pas impliquer de supprimer la mention du sexe, puisque le sexe est, en fait, important et pas relié au genre. Ensuite, les intersexes sont tous mâle ou femelle, comme chaque humain, et surtout iels ne sont pas non binaires. Que font-iels sur cette liste…?
Pour reprendre l’argument, je ne vois vraiment pas en quoi supprimer la notion de genre sur l’état civil pourrait améliorer la vie d’une personne non-binaire, mais je suis sans doute trop matérialiste. Faire ça permettrait effectivement d’aligner leur vision d’eux-même avec ce qui est sur leur état civil. Sauf que encore une fois tous les marqueurs dont il est question ici sont sexés et non genrés…
> Et tant que ces marqueurs de genre ne sont pas supprimés, nous demandons le changement d’état civil libre et gratuit en mairie.
Suite logique de la revendication précédente, mais je note qu’ici ce qui est demandé est un privilège : ce genre de démarche n’est gratuit pour personne, et c’est le cas de toute démarche administrative. Les gens non-binaires n’ont pas besoin de faire ce changement, et ce changement ne leur est pas interdit en raison de leur identité (comme c’était le cas du mariage qui était interdit pour les couples homosexuels). Donc là on part sur une demande de traitement préférentiel, justifié au seul titre que cette démarche les concerne.

2/ L’arrêt immédiat des mutilations génitales sur les enfants intersexes, encore pratiquées en France malgré les multiples condamnations par le CEDH et l’ONU.
Encore une fois que dire à part que c’est hors sujet. Vouloir interdire les mutilations génitales des enfants ayant des caractéristiques sexuelles déclarées ambiguës est un combat qui est également porté par les radfems, car ces mutilations sont de nature esthétique, patriarcale et abusive. C’est donc un point sur lequel nous sommes d’accord. Je trouve juste ça ironique venant du groupe dont l’idéologie promeut ce même type d’opérations, mais sur des enfants sains, en raison de leur identité…

3/ Le libre choix des parcours de transition (médecins, hormones et/ou chirurgie) sans obligation de suivi psychiatrique.
S’engager dans un parcours médical qui consiste à modifier le fonctionnement naturel du corps sans suivi psy est tout simplement irresponsable. L’origine première du désir de transition est la dysphorie, qui est un trouble mental, et qui doit être pris en charge. Garder une obligation de suivi est le meilleur moyen d’éviter les suicides de personnes trans, qui sont nombreux mais toujours attribués à l’État, aux médecins, à l’entourage, et pas à l’état psy de la personne. C’est invisibiliser les problèmes dont souffrent de nombreuses personnes trans, et c’est les mettre en danger. On ne peut pas à la fois dire que le suicide de Doona (étudiant transidentifié) est un meurtre de l’État et demander à l’État de ne pas prendre en charge le suivi psy des personnes qui transitionnent.
> Abolir le certificat de dysphorie de genre. Stop à la psychiatrisation et l’infantilisation de nos identités.
Bon je viens de le dire mais je vais me répéter : la dysphorie est une maladie mentale, au même titre que l’anorexie ou la dépression par exemple. Et elle est à l’origine des transitions dans la majorité des cas pour les femmes. Même si tous les trans ne sont pas dysphoriques, retirer la dysphorie de l’équation est dangereux pour celles et ceux qui le sont. Si être trans est une simple identité, il n’y aurait AUCUN besoin de transitionner à la base. Donc soit on ne médicalise pas l’identité de genre et on accepte que les transitions ne sont pas nécessaires car elles médicalisent l’identité de genre, soit on accepte qu’il y a une part médicale dans la transidentité. Mais retirer la dysphorie est purement dangereux et incohérent.

4/ L’accès à des infos et praticien-es formé-es pour les transitions médicales dites « partielles ».
Alors je n’ai très honnêtement pas été chercher ce qu’étaient des transitions partielles pour cet article, mais d’après mes connaissances je pense qu’il s’agit d’une transition qui ne va pas jusqu’à la chirurgie de transformation des organes génitaux. Dans tous les cas, avoir des professionnelles de santé formées à la question trans est une bonne idée, et c’est donc un point que je valide.

5/ L’accès à la PMA (remboursée à 100% pour touxtes) et le respect des droits des parents trans et intersexes.
Cette question, j’en ai déjà parlé sur mon Instagram, mais je vais résumer. En France, la PMA a toujours été ouverte aux couples m/f qui ont des difficultés à avoir un enfant. Récemment, elle a été ouverte aux couples f/f et aux femmes seules. Techniquement, ce point a donc été atteint, sauf qu’il y a un détail : les hommes transidentifiés qui sont considérés comme des femmes légalement (donc comme un couple f/f) ne peuvent pas utiliser leur sperme congelé à l’avance car la procédure utilise un donneur anonyme. Ce qui est normal, puisqu’ils sont considérés comme des femmes (les femmes trans sont des femmes, vous vous souvenez ?). Mais en fait ça ne leur va pas. Donc il faudrait prendre en compte le fait que certaines « femmes » (les hommes) ont du sperme. On marche sur la tête, je sais. Donc concrètement accès à la PMA oui, ils l’ont déjà, je suis pour. Changer la définition de femme pour accéder à la PMA après s’être volontairement stérilisé ? Je suis contre.

6/ Le financement de recherches sur la santé des personnes intersexes et trans.
Pour, et sans condition. Le seul problème c’est que les études sur le sujet qui ont déjà été faites sont interprétées n’importe comment, ou sont censurées quand elles ne vont pas dans le sens de l’idéologie (par exemple on sait depuis des années que la transition n’améliore pas la santé mentale[2], mais ça commence à peine à faire du bruit). Ou alors, par exemple, on sait que la testostérone est dangereuse pour la santé des femmes[3], qu’elle provoque des problèmes cardiaques[4], de l’infertilité, une fragilité osseuse et parfois même une atrophie utérine. Mais vous n’entendrez jamais parler de ça, et on continuera à en prescrire pour les femmes qui auraient surtout besoin d’un suivi psy.

7/ En terme d’éducation :
> Aborder les luttes LGBTQIA+ (et féministe) dans le programme d’histoire (mentionner l’existence des identités trans qui ont été effacées avec la colonisation).
Techniquement je suis pour, si ce n’est que les personnes trans sont un phénomène récent et qu’il n’existe virtuellement pas de personnes trans « historiques », contrairement aux homosexuel-les et aux femmes qui se travestissaient pour diverses raisons. Donc je crains que ce point ne consiste en fait à parler des identités de genre alternatives de sociétés Indiennes et Amérindiennes (j’y pense car ce paragraphe parle de colonisation, qui n’a aucun mais alors aucun rapport avec la transidentité). Or, les trans passent leur temps à s’approprier ces identités sans écouter les concernées, et à ignorer que ce sont des identités qui étaient imposées aux intersexes et aux hommes homosexuels… Je ferai un post complet sur ce sujet, promis.
> Interpeller les élèves sur l’intersexuation (de façon non pathologisante) dans le programme d’SVT.
Interpeller sur l’intersexuation, ok. De manière non pathologisante, je suis perplexe, parce qu’être intersexe est une pathologie. C’est une anomalie génétique qui provoque des problèmes de santé divers, une infertilité, et qui effectivement provoque une variation du développement des organes et fonctions sexuelles. Est-ce qu’on peut parler de trisomie 21 de manière non pathologisante ? De dépression de manière non pathologisante ? Est-ce qu’on peut m’expliquer ce que ça veut dire ? Parce que le problème est ici que les personnes qui font ces posts sont validistes. Elles voient le fait d’avoir une maladie génétique ou un handicap comme un défaut, et veulent donc effacer ces notions au lieu d’accepter qu’on peut avoir un désordre génétique et rester un être humain à part entière qui mérite le respect et des soins. Je reparlerai du validisme des personnes trans.
> Prendre en compte l’existence des personnes trans et intersexes en arrêtant d’associer le genre et le sexe dans les programmes d’SVT et d’éducation sexuelle.
C’est peut-être mon expérience personnelle, mais jamais on ne m’a parlé de genre, principalement parce que quand j’étais au collège, le genre était encore un concept d’analyse féministe. Toujours est-il que ceux que je vois le plus associer les deux sont les activistes trans eux-mêmes, comme montré plus haut, et comme expliqué dans cet article. Et ensuite le genre et le sexe sont liés car le premier est imposé socialement à partir du second. Si les deux étaient complètement déliés, la moitié de la population serait trans, logiquement.

8/ Le respect des droits des personnes trans et intersexes en milieu carcéral.
Je vois difficilement comment être contre ce point, A CONDITION qu’on ne parle pas ici de mettre des hommes dans des prisons de femmes parce qu’ils se sentent femme. Être dans des milieux réservés à l’autre sexe n’est pas un droit, vous vous souvenez que le genre et le sexe sont deux choses distinctes ? Les prisons ne sont pas séparées sur la base de l’identité de genre.

9/ La prise en compte de l’extrême fragilité des personnes trans et intersexes dans les demandes de régularisation et d’asile.
Encore une fois, je suis pour, tant que cette prise en compte ne met pas en péril les droits des femmes. C’est à dire qu’on ne protège pas un homme victime de violence en le mettant dans un espace réservé aux femmes. Mais je reste perplexe parce que de mes observations personnelles et des articles lus sur le sujet, la population moyenne de personnes non-binaires est jeune, blanche, aisée et étudiante. Pas immigrante.

10/ La formation et sensibilisation des professionnel-les dans les domaines de la santé, de l’administration, de l’éducation, dans les foyers d’accueil de mineur-es, jeunes travailleur-ses, migrant-es, etc.
Pour, tant qu’il s’agit de formations concrètes et basées sur des faits, pas des formations qui font intégrer la croyance du genre comme inné à des éducateurs.

11/ La reconnaissance de formes neutres et inclusives du français (néo-pronoms, écriture neutre et inclusive…)
Au fond je suis pour un français neutre mais qui permet tout de même de sexer les personnes quand c’est nécessaire. En revanche, l’écriture « inclusive » est une grosse blague, et les néo-pronoms aussi. Je sais qu’ici on parle du pronom « iel » que j’utilise car il est très simple à comprendre, mais les néo pronoms c’est aussi « al », « ael », et beaucoup d’autres variantes difficiles à utiliser (dans les formes les plus extrêmes, certaines personnes utilisent carrément des émojis… je pars du principe que ce n’est pas de ça qu’il est question ici, mais tout de même). Les pronoms sont descriptifs, c’est pour ça que j’utilise « iel », mais utiliser des pronoms « préférés » parce que c’est ce que demande une personne, non. Surtout pas dans des papiers administratifs.

12/ L’accès à des lieux non-genrés partout (WC neutres, vestiaires neutres, coiffeur, etc).
La mention du coiffeur me fait rire, mais c’est hors sujet. Dans le principe je suis d’accord tant qu’on parle bien de l’ajout d’un troisième lieu, et pas de la cooptation des lieux réservés aux femmes. Dit comme ça c’est évident, mais aux US et UK le nombre de toilettes « pour hommes » à côté des toilettes « pour tous les genres » et les handicapé-es est juste hallucinant. Aussi, les toilettes, comme les vestiaires, ne sont pas genrés mais sexés. On ne sépare pas les gens par identité mais par type de corps, surtout dans les toilettes où le corps a un impact sur la miction. Donc l’accès à des lieux « neutres du point de vue du genre » est déjà garanti par le fait que les lieux ne sont pas séparés sur la base du genre, donc chaque personne de sexe femelle peut entrer dans les toilettes des femmes, peu importe son identité de genre. Ici, il y a donc une confusion sexe genre, encore une fois.

13/ La prise en compte des personnes trans et intersexes dans les statistiques (agressions, viols, harcèlement de rue, violences conjugales…)
Complètement d’accord. C’est sans doute la revendication que je soutiens le plus, parce qu’on manque de statistiques ventilées en France, et que sans statistiques on ne peut pas savoir vraiment ce qui se passe, qui fait quoi, etc. Ces statistiques se doivent d’être ventilées par sexe au minimum, car les comportements sont déterminés par le sexe et pas par le genre. Mais cela permettrait de savoir s’il y a vraiment des violences et une précarité plus élevée chez les gens qui sont trans ou ne conforment pas au genre, etc.

14/ L’abandon des lois contre le travail du sexe précarisant et mettant en danger les travailleur-ses du sexe trans et/ou sans papiers (pas que, mais principalement)
Ce qui est drôle (je ris jaune) c’est qu’en France, il n’y a pas de lois contre le « travail du sexe », mais contre le proxénétisme. C’est à dire qu’il est légal de se prostituer, mais pas d’acheter une prostituée ou de vendre une prostituée. Et c’est le moyen le plus efficace d’aider les personnes qui se prostituent (trans ou non) car ce système est accompagné de mesures de sortie de la prostitution. Donc, contre. Pour lutter contre les meurtres de personnes trans et leur précarité, il faut être abolitionniste. Présenter ce point comme une protection des prostituées est extrêmement fourbe, car en pratique ici la demande est de protéger les clients et les proxénètes, à savoir ceux qui tuent les prostituées.

15/ La possibilité d’utiliser facilement un prénom d’usage partout (dans les établissements scolaires, entre autre)
Je trouve cette option plus simple et sécure que le changement de nom sur l’état civil, car ça n’efface pas l’identité de la personne. Or, comme certaines personnes vont forcément profiter de ce système, garder des traces est important. L’utilisation d’un prénom d’usage, qui est le seul à apparaître auprès des professeurs par exemple, est une bonne alternative.

16/ La possibilité pour les athlètes de concourir dans des équipes/catégories qui respectent leur identité de genre.
Non bien sûr. Les catégories sportives, encore une fois, sont séparées par sexe et non par identité de genre. Et ceci parce que le sexe a un impact sur les capacités du corps, notamment la force et l’endurance. Séparer par sexe, c’est permettre aux femmes de garder leurs compétitions. Un homme, même sous hormones, garde un trop grand nombre d’avantages physiques (taille, poids, capacité pulmonaire, masse musculaire, etc) sur une femme. Les catégories sportives, comme les prisons et les toilettes, ne sont pas là pour valider l’identité de qui que ce soit. Ces catégories ont une fonction.

17/ Des lois consistantes contre les discriminations basées sur le genre et sur l’expression de genre.
Complètement pour. Les personnes trans ont le droit d’être protégées sur la base du sexe, et cette protection prend en compte l’expression de genre. Je vois mal comment une loi pourrait protéger « le genre » s’il se définit comme « l’expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue par chacun, qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance », mais s’il s’agit d’obliger légalement à respecter les pronoms et ce genre de choses, je suis bien sûr contre. Des lois qui permettent de protéger toutes les personnes qui ne conforment pas au genre seraient très appréciées, en revanche, car elles protégeraient aussi bien les trans que les homosexuel-les ou toute personne qui ne conforme pas au genre.

18/ La fin de l’invisibilisation de notre existence.
Bon on arrive à la partie où le collectif d’écriture a décidé de se la jouer grandiose. Les non-binaires ne sont pas « invisibles », ils n’existent pas, tout simplement. Dans des pays comme l’Inde, les Hijras (un troisième genre) sont visibles car Hijras est une catégorie sociale reconnue au même titre que « homme » et « femme ». D’ailleurs, tout le monde ne peut pas être un Hijras. Si une personne non-binaire est quelqu’un « dont l’identité de genre n’est ni exclusivement femme, ni exclusivement homme », alors nous sommes tous plus ou moins non-binaires. Il n’y a aucune caractéristique qui rende les non-binaires visibles par défaut, ils n’ont pas besoin de droits spécifiques, ils ne sont pas discriminés par des lois… Le fait qu’ils veuillent être visibles en dit beaucoup je trouve. L’État n’est responsable de l’invisibilisation d’aucun non-binaire, l’État n’y peut rien si certaines personnes ont décidé de créer une nouvelle catégorie et de se plaindre que cette catégorie ne soit pas reconnue.

19/ La reconnaissance de nos identités par la société et l’état.
Voir point précédent. Une identité n’a pas à être reconnue parce qu’elle n’a aucun intérêt, légalement. C’est ce qu’on est qui est important, pas ce qu’on pense ou voudrait être. Être reconnu non-binaire par l’état et la société apporterait quoi, au juste ? Le plaisir d’être reconnu, car les non-binaires n’ont aucun besoin spécifique (contrairement aux intersexes) et ne sont pas discriminés par la loi (contrairement aux homosexuel-les) ou par la société (contrairement aux femmes) en raison de leur « identité ».

20/ La fin du concept de binarité.
Bon je rigole mais quel narcissisme. La binarité est un concept qui signifie qu’un élément est constitué de deux parties. C’est tout. La fin du concept de binarité c’est la fin des ordinateurs. Si vous voulez dire la fin du genre binaire, alors il va falloir abolir le genre. Si vous voulez la fin du sexe binaire, la nature s’en fiche de ce que vous pensez. En quoi cette « revendication » a sa place dans un tract signé par des associations, j’aimerais bien le savoir.

Nous demandons tout simplement le respect de nos personnes, quel que soit notre genre et notre sexe !
Presque aucune des revendications listées ne permet d’atteindre ce but, donc je dois me rendre à l’évidence : soit je n’ai toujours pas compris ce qui est demandé, soit je suis face à un groupe qui a besoin de demander des choses pour être reconnu mais n’est ni discriminé ni opprimé. Parce que respecter des pronoms arbitraires qui n’existent pas dans la langue française ou prétendre qu’une personne n’est pas de son sexe, ce n’est pas du « respect ». C’est accorder un privilège, et c’est encourager des désillusions.

Résumé

Il y a 20 points dans ce document, donc je vais résumer un peu.

Sur 20 points, 8 mentionnent les intersexes mais de manière intéressante, les intersexes ne sont pas mentionnés dans la revendication sur les catégories sportives.
Sur 20 points, 6 confondent le sexe et le genre en demandant à changer un langage sexé sur la base du genre ou en demandant l’accès à des espaces sexés sur la base du genre.
Sur 20 points, 5 font directement du mal aux femmes en demandant l’effacement du sexe, en demandant l’accès aux espaces féminins ou en soutenant la prostitution.
Sur 20 points, 5 demandent des privilèges que n’a pas la population générale sur la seule base de l’identité de genre.
Sur 20 points, 2 sont activement dangereux pour les trans en demandant la fin de leur accompagnement psy et en encourageant leur prostitution, et 3 risquent de désavantager les trans en se concentrant sur les hommes transidentifiés au détriment des femmes transidentifiées.
Sur 20 points, j’en approuve 6 sans conditions car je ne vois aucune raison de les refuser, mais j’en vois beaucoup plus qui peuvent amener à des lois dangereuses, même s’ils semblent innocents.

Conclusion

Le fait que personne ne sache ce qu’est la non-binarité ne veut pas dire que les personnes non-binaires sont victimes d’oppression. Et c’est selon moi le point le plus important à retenir : les personnes non-binaires ne sont pas victimes d’oppression, ou alors personne n’a jamais pu me donner d’exemple concluant.

Il n’existe pas de loi qui discrimine sur l’expression de genre, sur l’identité de genre, sur la non adhérence au modèle masculin/féminin. Ce qui ne veut pas dire que la vie est toujours facile, mais il n’y a pas d’oppression systémique. Parce que le respect des pronoms, du nouveau nom, de l’identité ressentie, etc. ne sont pas des droits fondamentaux humains, et heureusement.

Sources externes :
(1) Tract 2019 – Co-signé par Ædelphes Caen et Rennes
(2) Long-Term Follow-Up of Transsexual Persons Undergoing Sex Reassignment Surgery: Cohort Study in Sweden
(3) Transgender men and women may have higher heart attack risk
(4) The Pain That Most Transmen Are Ashamed To Talk About

[kofi]

CC BY-NC-SA 4.0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *