Ce mercredi 20 octobre était la journée internationale des pronoms, qui se fête tous les troisième mercredi d’octobre depuis 2018. Avec tous les articles sortis sur le sujet, je me devais de faire un article.
Un article sur les pronoms est nécessaire depuis maintenant plusieurs mois, mais la difficulté de la tâche m’oblige à casser ce gros morceau en plusieurs article. Une bonne introduction se faisant par une définition, voici ce que sont les pronoms, ce qu’ils deviennent, et comment les utiliser.
Les pronoms dans la grammaire
Dans la langue française, les pronoms sont une catégorie de mot qui remplace soit un nom, soit un adjectif, soit un adverbe. Généralement, on les utilise sans s’en rendre compte, principalement pour remplacer des noms. Leur fonction est d’éviter la répétition et de préciser le genre grammatical et le nombre de ce dont on parle.
Ils ont donc une fonction purement descriptive. Comme dans tout langage, leur fonction est d’aider plusieurs personnes qui se parlent à se comprendre mutuellement.
Les pronoms « préférés »
Les personnes trans, souhaitant être perçues comme étant de l’autre sexe, demandent généralement à ce qu’on se réfèrent à elles par leurs pronoms dits préférés. Bien que ce terme ait évolué pour être considéré transphobe (les pronoms sont considérés non comme « préférés » mais comme mandataires), le concept reste le même. Il est d’usage de se référer à une personne trans en utilisant les pronoms de l’autre sexe, ou des pronoms dits neutres.
Comme les pronoms sont basés sur le sexe, cela revient à mal informer sur le sexe d’une personne, ce qui peut porter à confusion. L’explication des activistes trans est que le genre grammatical, qui est un outil du langage, est en fait un genre social : quand on utilise un pronom, on « genre » une personne, on lui attribue un genre dans le sens identitaire du terme. Donc, respecter les pronoms d’une personne, c’est respecter son identité.
A l’inverse, ne pas respecter les pronoms est du « mégenrage ». Cela signifie qu’en s’adressant correctement au sexe d’une personne, on nie son identité et on lui manque de respect.
Utiliser les pronoms
Parce que nous sommes élevées dans une société qui a un langage genré, et parce que le langage façonne notre vision du monde, utiliser les pronoms a un impact sur notre perception. C’est la raison pour laquelle, par exemple, un homme trans-identifié est appelé « femme » quand il commet un crime et « femme trans » quand il en est victime.
Je n’utilise pas les pronoms préférés, parce que je souhaite être claire quand je m’exprime. Je veux que mes lectrices sachent de quoi, et de qui, je parle. Parce que le langage est important et que je ne crois pas à l’identité genrée, je m’en tiens aux pronoms basés sur le sexe.
Conclusion
Je n’utiliserai pas de pronoms genrés, et j’écrirai d’autres articles pour traiter le sujet. Il y a beaucoup d’aspect des pronoms préférés à traiter : le mégenrage, les articles neutres ou « non-binaires », les alternations de pronoms, ainsi que l’aspect coercitif qu’ils portent.
Si vous avez des suggestions d’articles en rapport avec les pronoms, n’hésitez pas à laisser un commentaire !
[kofi]
CC BY-NC-SA 4.0