La théorie du genre est de plus en plus populaire et, malheureusement, elle n’est pas traitée comme ce qu’elle est (une théorie) mais comme quelque chose de réel et prouvé (ce qu’elle n’est pas). Peu de gens s’intéressent réellement à ce qu’elle signifie, et aux conséquences qu’elle implique si on la prend à la lettre et qu’on l’intègre à la loi.
Définition
La théorie du genre, pour l’expliquer simplement, postule que chaque personne possède une identité interne, intime et indétectable de l’extérieur qui définit sa nature. Un homme est une personne qui, peu importe son sexe ou son origine, se « sent » homme. On peut dire la même chose d’une femme. Le genre n’a rien à voir avec le corps. Ce système implique aussi l’existence d’autres identités moins connues : les minorités de genre. On parle alors de personnes non-binaires, genderfluides, maverick…
Toujours selon cette théorie, l’attirance sexuelle est basée sur le genre, et il existe une différence entre identité de genre (l’identité interne), les stéréotypes de genre (le genre forcé par la société) et l’expression de genre (la manière dont une personne exprime son genre, et qui n’est pas forcément pas liée à l’identité de genre).
Analyse féministe
Le féminisme radical est matérialiste. C’est à dire que nous ne nous intéressons pas vraiment aux avis des gens et à leurs états d’âme, mais plutôt aux dynamiques sociales dans lesquelles un individu évolue, quelles normes définissent son comportement, quels choix lui sont donnés, et quelle est sa réalité matérielle. En conclusion, nous nous intéressons plus au sexe biologique d’une personne qu’à son identité.
Le sexe biologique d’une personne définit sa hiérarchie sociale, car les hommes sont supérieurs aux femmes (patriarcat). L’analyse de la théorie du genre implique que les femmes sont complices de leur asservissement (cisgenre) et qu’un mâle et une femelle sont oppressées de manière égale si leur identité est celle d’une femme. Le mâle sera d’ailleurs plus oppressé, car son identité ne correspond pas à son corps, et il est donc transgenre.
Bien sûr, les féministes rejettent cette analyse. Les femmes sont oppressées sur la base du sexe, et les différences entre mâles et femelles sont fondamentales chez l’être humain : nous sommes une espèce dimorphique au niveau du sexe. « Inclure toutes les femmes » veut donc dire « inclure toutes les femelles » pour les radfems, et « inclure toutes les personnes qui disent être des femmes » pour les libfems.
Analyse scientifique
Depuis l’apparition de cette théorie, un certain nombres de personnes se sont penchées sur la question. Est-ce qu’il existe vraiment des cerveaux « mâles » et « femelles » ? Est-ce que les personnes trans auraient réellement un cerveau dans le mauvais corps ? Est-ce qu’on peut prouver que ces identités existent ?
A l’heure actuelle, la science ne peut pas déterminer de différence sexuée entre les cerveaux des hommes et des femmes. Les différences qui existent sont soit comme la taille (elles existent mais aucun scientifique ne peut deviner si un cerveau appartient à un homme ou femme basé là-dessus), soit plastiques. Ce qui signifie que les comportements des hommes et des femmes sont formés par leur socialisation, ce qui est connu et normal.
Nous partons donc du principe qu’il n’y a pas de preuve tangible qu’il existe une identité de genre intrinsèque aux humains. Et si ce devait être le cas, les études sur le sujet feront du bruit et porteront sur un grand nombre de sujet.
Conclusion
La théorie du genre est régressive. Elle dit que si un garçon aime le rose, les robes et jouer calmement, ce garçon est en fait une fille. Il devrait alors être traité comme tel par son entourage, et prendre des médicaments pour que son corps corresponde à son identité.
Nous ne pensons pas qu’il soit possible de naître dans le mauvais corps, mais nous savons que plus une société renforce le genre (comme actuellement), plus il existe d’individus qui changent de genre ou en adoptent un autre que « homme » ou « femme ». C’est le cas des Hijras et des Deux-Esprits notamment, qui sont des identités d’hommes homosexuels, car ceux-ci ne correspondent pas au genre masculin classique dans leur société.
[kofi]
CC BY-NC-SA 4.0
5 réponses sur « La théorie du genre : Définition »
Merci
Horrible cette théorie .
Et dangereuse puisque on tend à remplacer le terme sexe par genre dans de nombreuses lois / expressions.
Par contre je m’oppose ( ce n’est que mon opinion) aux Termes radfems / libefems.
C’est assez simple : ou bien on est féministe = préoccupé par l’égalité en droits et devoirs des femmes et des hommes, dans le respect des particularités biologiques, ou on ne l’est pas.
Ne laissons pas des theories ou activistes se saisir du mot féministe et le galvauder. Le féminisme est aux féministes, pas besoin de lui accoler le terme radical : mais simplement d’expliquer que des trans dans le sport est antifeministe, que être sans reflexion pro gpa juste parce que sa donne light est antisémitisme, et que » feminisme islamique » ( ou autre) est un oxymore
Il y a les féministes, et ceux qui utilisent cela comme un tend.
Il ny a selon moi pas besoin de se définir comme radicales.
Enfin personnellement, je pense quon peut etre un homme féministe et une femme contre l’égalité des femmes ( donc nuisibles à notre cause).
Je trouve également que le concours des oppressions et du plus opprimés est nuisible à la cause féministe. Et d’ailleurs c’est un concept tres utilisé par les pseudo féministes de la 3e vague .
Bravo pour vos articles et le.temps consacré à ces definitions
Pour les termes radfems/libfems : ce sont des termes qui font référence à des idéologies très précises, et pas simplement à des formes de féminisme. On peut être féministe, à savoir lutter pour l’émancipation des femmes, sans être une radfem. Et même si je devrais effectivement remplacer le terme libfem par anti-féminisme libéral dans beaucoup de mes articles, il est possible d’être libérale et d’agir pour la libération des femmes à petite échelle, ou pour leur émancipation/l’amélioration de leurs conditions de vie. Je ne pense pas qu’il existe une seule vraie version du féminisme, au contraire.
Et même si je pense que certains hommes peuvent être des alliés, ou mieux des traîtres à leur classe, je ne pense pas qu’ils puissent être des féministes puisqu’ils font partie de la classe dominante. Ils ne correspondent juste pas à la définition.
Désolé mom correcteur orthographique me joue des tours
– des trans dans le sport féminin
– Ca sonne light = LGBT
Etant de gauche, je ne comprend pas que la théorie du genre soit acceptée alors qu’historiquement la gauche repose sur une pensée matérialiste. Par ailleurs, il y a des affaires de profits financiers derrière c’est question de transition sexuelle.
Clairement la gauche se plante sévère sur ce coup là, et big pharma se frotte les mains.