Lorsque j’ai écrit cet article de présentation de mon blog le 3 Juin 2020, je voulais exprimer ma grande frustration face à ce qui, je le sais aujourd’hui, est une cooptation du féminisme. En France comme partout en Europe et aux US, mais aussi dans le reste du monde, ce qu’on appelait « féminisme » était en fait une branche spécifique, libérale, capitaliste, sur laquelle faire un profit immense tout en renforçant l’oppression des femmes était non seulement possible mais courant. Je sais désormais que ce n’est pas du féminisme, mais que ça en porte le nom.
J’étais lassée de voir des associations censées être féministe militer pour la légalisation du proxénétisme et par là même de l’exploitation sexuelle des femmes. Lassée de voir les droits des femmes passer sous le tapis au profit de théories sur l’identité du genre, lassée de voir la santé sexuelle réduite à la prévention du VIH et lassée de voir les principes les plus basiques du féminisme être considérés comme discriminants.
Aujourd’hui, nous sommes en avril 2024, soit près de 4 ans et 70 articles plus tard. La situation n’a pas énormément évoluée. Le combat fait rage entre les femmes qui luttent pour leurs droits et la reconnaissance des discriminations qu’elles vivent, et les personnes qui luttent contre ces droits et contre cette reconnaissance. La confusion continue de régner alors que le langage est inversé et que les termes féministes sont récupérés et cooptés par des mouvements malveillants. A l’étranger, des victoires sont faites et j’espère voir la même chose en France.
Le but premier de ce blog est, et a toujours été, d’éduquer. Je veux offrir un espace de réflexion et de discussion. C’est ce que je continue de faire avec mon compte Instagram et mes projets parallèles à l’écriture de mes articles. Je n’arrêterai pas de lire, de me renseigner, d’apprendre et de parler de ce que je découvre sur ce blog. J’en sais beaucoup plus désormais que quand j’ai écrit mes premiers articles il y a 4 ans.
Il n’existe toujours pas d’association féministe radicale à Caen, et je ne suis toujours pas capable d’en créer une. Mais je pense que mes efforts, mes recherche, mes articles et bientôt, je l’espère, un livre, permettront de changer les choses.
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